Alpes du Sud : vacances de la Toussaint, un découpage qui fait polémique, mais à « relativiser »

ÉDUCATION / Voté il y a trois ans, le découpage des vacances scolaires de la Toussaint débutera un jeudi et se finira un mercredi. Des dates qui tombent en plein milieu de semaine, un problème à relativiser dans les Alpes du Sud pour les professionnels du tourisme.

 

- Alpes du Sud -

Jour-J pour la rentrée des classes et la polémique monte d’un cran autour du calendrier des vacances scolaires. Cette année, les vacances de la Toussaint sont programmées du mercredi 19 octobre au jeudi 3 novembre, un découpage qui est loin de faire l’unanimité. Parents d’élèves et professionnels du tourisme sont en effet mécontents de ce calendrier jugé « assez incompréhensible » par le directeur de l’Agence de développement touristique et économique des Hautes-Alpes, Yvan Chaix.

 

Najat Vallaud-Belkacem a tenu ce mercredi à calmer le jeu :

Pour justifier le découpage de ces vacances programmées du mercredi 19 octobre au jeudi 3 novembre, l’Éducation nationale avait avancé le respect du rythme des élèves. Il est en effet préconisé de ne pas dépasser les sept semaines de cours après la rentrée pour les écoliers.

 « Je comprends les difficultés que les parents ou les organismes de tourisme peuvent ressentir (…) Mais je tiens à dire que c’est une situation exceptionnelle qui ne se reproduira pas », a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur France Info.

La ministre de l’Éducation nationale invoque une autre raison pour justifier ce calendrier. « Si la rentrée de la Toussaint avait eu lieu un lundi, cela faisait entrer les enfants le lundi qui précède un jour férié (le 1er novembre) (…) on a gardé des semaines entières pour les vacances de Noël, d’hiver et de printemps. On était donc obligé de céder sur ce point. »

 

Une décision votée, il y a trois ans, et « qui ne changera pas »

La ministre qui a également rappelé que « tous les acteurs étaient parfaitement d’accord quand cela a été décidé. » Une décision mise en œuvre alors que Vincent Peillon était encore en charge de ce ministère. « Le calendrier a été voté en l’état, et il ne changera pas », a précisé Najat Vallaud-Belkacem.

 

Un début de polémique à relativiser dans les Alpes du Sud :

Pour Pierre Dabout, directeur de l’Agence de Développement Touristique dans les Alpes de Haute-Provence (ADT 04) s'il y a bien question autour d’une logique calendaire, il y a matière à préciser l’analyse. « Quand on rentre dans le détail des comportements, à la Toussaint ce sont surtout des voyages familiaux sur des courts séjours (3-4 jours). » Et dans ce cas, on pourrait presque parler d’avantages puisque cette année, il y aura trois week-end compris pendant cette période de vacances. « Je suis mitigé sur cette polémique et sur les répercussions sur la fréquentation touristique, quels que soient les calendriers, on multiplie les courts séjours donc ce n’est pas forcément si négatif qu’on pourrait le penser. »

Pour Yvan Chaix, directeur de l’Agence de développement touristique et économique des Hautes-Alpes, l’analyse rejoint en partie le regard de Pierre Dabout : « Dans le département, nous serons impacté de façon marginal », l’activité touristique de l’automne représentant 7% des nuitées sur un an. Pour autant, tout en reconnaissant que « la décision ne date pas d’hier », pour le directeur de l’Agence, « on peut regretter un découpage que personne ne comprend, difficile de trouver des arguments rationnels pour porter ce découpage. »

Yvan Chaix :

Pierre Dabout :