Alpes du Sud : Renfort des douanes, nos départements n’en bénéficieront pas

POLITIQUE / Alors que le secrétaire d'État chargé du budget avait présenté son plan de renforcement des douanes, la sénatrice des Hautes-Alpes, P.Morhet-Richaud, déplore que les Alpes du Sud ne fassent pas partie de ce plan.

 

- Alpes du Sud -

Au lendemain des attentats du 13 novembre, l’Élysée avait sorti les grands moyens et annoncé des renforts dans la police, la justice et les douanes. C’est désormais acté pour les douanes : ces services vont bénéficier, en 2016 et 2017 de 1.000 postes et 45 millions d’euros supplémentaires. Pour rappel, les douanes comptent actuellement 16.500 agents en France.

 

À quoi serviront les 45 millions d’euros ?

15 millions serviront à améliorer la détection des trafics illicites, 16,4 millions seront investis dans l’informatique, dont le programme PNR (Passenger Name Record, registre européen des données des passagers aériens) et 6,2 millions permettront d’équiper les agents (habillement, gilets pare-balles, armement, etc.). De plus, les unités des douanes chargées des contrôles routiers seront désormais dotées d’armes longues (pistolets mitrailleurs HK UMP 9 mm).

Parmi les dépenses sécuritaires visant à lutter contre le terrorisme, annoncées après les attentats du 13 novembre, François Hollande avait également prévu la création de 5.000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie, 2.500 dans la justice, ainsi que le gel des suppressions de postes militaires prévues jusqu’en 2019.

 

 

 

Aucun moyen supplémentaire pour les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence

Interrogé cette semaine par la sénatrice (LR) des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud, le Ministre en charge des finances publiques, Chrisitian Eckert, n’aura pas répondu par la positive à sa demande de renfort pour la brigade de Gap. Une brigade qui compte actuellement 15 agents (13 équivalents temps plein), et qui exerce ses missions dans les Alpes de Haute-Provence et des Hautes-Alpes.

La sénatrice qui  « déplore que le gouvernement n’ait pas jugé prioritaires les départements frontaliers, alors que perdure l’état d’urgence depuis le mois de novembre 2015 (…) en effet cette brigade couvre un territoire de montagne où les temps de parcours sont conséquents et où la circulation est particulièrement importante en période estivale avec l’ouverture des cols : Agnel, Echelle, de Larche en plus de celui du Montgenèvre ouvert toute l’année. »