Alpes du Sud : Les députés disent non aux néonicotinoïdes, le pesticide « tueur d’abeilles »

ENVIRONNEMENT / Alors que le Sénat a reporté l'interdiction des néonicotinoïdes, ces « pesticides tueurs d'abeilles », les députés des Alpes du Sud ont déjà fait leur choix, ce sera l’interdiction.

 

-Alpes du Sud-

Lors de l’examen au Sénat du projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, les parlementaires s’étaient prononcés en faveur d'une diminution progressive des néonicotinoïdes, des insecticides jugés nocifs pour les abeilles, sans toutefois donner de date limite et sans faire le choix d’une interdiction. Un vote qu’a suivi Jean-Yves Roux, sénateur PS des Alpes de Haute-Provence mais auquel s’est opposée Patricia Morhet-Richaud, sénatrice LR des Hautes-Alpes. Une décision qui relance le débat dans les Alpes du Sud, considérant ne pas avoir la preuve absolue de la dangerosité du produit (retrouvez ses explications ici).

Une décision qui a relancé le débat dans nos territoires, et dont les députés, et en premier lieu le député PS des Alpes de Haute-Provence Christophe Castaner, s’est emparé pour préciser dès maintenant son vote à l’Assemblée nationale en juillet ou septembre prochain.

 

 « La bataille a été rude, les pressions des lobbies agro-industriels importantes. Nous devons donc poursuivre notre mobilisation. » C. Castaner

 

« Je suis de ceux qui pensent qu'on ne joue pas avec notre environnement ».

Pour le député-maire de Forcalquier, il n’y a aucun doute à avoir, et répond ainsi à la sénatrice des Hautes-Alpes : « la dangerosité des néonicotinoïdes est établie. 300.000 ruches sont détruites chaque année par l'effet de ces destructions chimiques. Prendre nos responsabilités en interdisant l'utilisation de ces molécules, tout en permettant à la profession agricole de s'adapter, c'est refuser une agriculture enfermée dans le toujours plus de chimie, de pesticide, d'engrais, de manipulations génétiques, de brevetage du vivant, de rendement, de gigantisme... »

Rappelant au passage que sa commune, il y a 10 ans, fut « la première en France à interdire le gaucho et le régent », et qu’aujourd’hui Forcalquier n’utilise « aucun produits phytosanitaires. »

 

« La nocivité pour le système nerveux des abeilles n’est plus à démontrer »

Pour Gilbert Sauvan député PS dans les Alpes de Haute-Provence et président du conseil départemental, les doutes de la sénatrice sont à balayer et votera pour l’interdiction des néonicotinoïdes, tout comme les députés des Hautes-Alpes, Karine Berger (PS) et Joël Giraud (PRG).