Alpes du Sud : « P.Morhet-Richaud crache à la figure des générations futures », T.Baud

AGRICULTURE / EELV dans les Hautes-Alpes dénonce le vote de la sénatrice P.Morhet-Richaud contre l’interdiction des pesticides dits « tueur d’abeilles », et en appelle aux députés pour corriger le tir.

 

- Alpes du Sud -

 

Alors que le Sénat s'est prononcé jeudi dernier en faveur d'une diminution progressive des néonicotinoïdes,  appelés également « tueur d’abeilles », sans toutefois donner de date limite, reportant ainsi un dispositif initial qui prévoyait leur interdiction à compter du 1er juillet 2020, le co-porte parole d’EELV dans les Hautes-Alpes, Thierry Baud ne décolère pas de cette décision.

Si  le sénateur PS des Alpes de Haute-Provence, Jean-Yves Roux, a suivi ce vote, la sénatrice LR des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud a voté contre, s’opposant à l’interdiction totale de ces insecticides. Parmi ses arguments, le fait que  « les parlementaires ne sont pas des scientifiques » jugeant également que c’est à « l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) de formuler son avis sur les molécules (…)  et s’il s’avère qu’il y a danger, alors nous demandons son interdiction immédiate. » (Retrouvez les explications de la sénatrice sur Alpes 1 ici).

 

« Le vote de la Sénatrice Patricia Morhet-Richaud et du Sénat est inconséquent et irresponsable ».

Pour Thierry Baud le vote de Patricia Morhet-Richaud, « en prétendant ne pas disposer d’éléments prouvant une dangerosité », contribue à « cracher à la figure des générations futures et signe ici sa totale allégeance aux lobbys de l’industrie agrochimique et de l’agro-industrie. »

Si pour justifier ce vote, la sénatrice annonce que l’interdiction de ces pesticides engendrerait des conséquences graves sur les rendements de l’agriculture, Thierry Baud lui répond que « de nombreuses études démontrent qu’il n’y a pas de différence de rendement entre cultures traitées et non-traitées ».

Un vote que déplore EELV 05 en formulant  « le vœu »  que, lors du retour du texte à l’Assemblée nationale « les députés, et en particulier Karine Berger et Joël Giraud, corrigent le tir et reviennent sur cette désastreuse décision du Sénat ».