Alpes du Sud : habitat dégradé et précarité énergétique, l'état des lieux

LOGEMENT / Les conséquences de la précarité énergétique sont sanitaires, sociales, financières, techniques et environnementales

 

- Alpes du Sud -

 

21 % des Français déclarent avoir eu froid dans leurs logements au cours de l’hiver, dont 78 % pour des raisons liées à la précarité énergétique. Un problème qui touche également nos départements. Si dans les Hautes-Alpes, on parvient à établir un état des lieux assez précis de l’habitat dégradé et de la précarité énergétique, notamment grâce à un Observatoire mis en place en 2012 doublé d’un programme de lutte contre l’habitat indigne en 2014, dans les Alpes de Haute-Provence le constat reste superficiel.

 

Pas d'ADIL dans les Alpes de Haute-Provence

Superficiel, en effet, car il n’existe pas sur place d’Agence Départementale d’Information sur le Logement. C’est en effet l’ADIL qui procède, par un questionnaire, au recensement des cas de non décence, d’insalubrité ou d’infractions au règlement sanitaire. C’est donc l’Agence des Hautes-Alpes qui a procédé à quelques consultations pour le 04 et n’a pu relever que 18 cas de non décence ou d’insalubrité, dont cinq à Digne les Bains.

 

 

Habitat indigne et précarité énergétique : l’état des lieux dans les Hautes-Alpes

202 situations repérées ont été repérées dans le 05, dont 120 pour l’habitat indigne et 82 pour la précarité énergétique. La plus grande majorité des cas d’habitat dégradé ou de précarité énergétique intervient dans le parc privé ou auprès de futur propriétaire occupant.

Les problèmes relevés sont le plus souvent l’humidité, les moisissures, les problèmes de ventilation, la difficulté à chauffer et l’électricité dangereuse.

 

28 logements en situation d’habitat dégradé ou de précarité énergétique ont été recensés entre 2011 et 2015 à Briançon et 166 à Gap.

Des chiffres qu’il faut nuancer car « ce sont deux villes qui sont très actives, d’où un recensement plus élevé. Gap est la seule commune des Hautes-Alpes à posséder un service d’hygiène communal, et à Briançon le maire est très actif », explique Virginie Bessoles, directrice de l’ADIL 05 sur Alpes 1. Notez que c’est en effet aux maires des communes de contrôler et faire respecter les règles générales d’hygiène pour les habitations, leurs abords et les dépendances.

Rencontre avec Virginie Bessoles, directrice de l'ADIL 05, avec Cyrielle Michard :