Hautes-Alpes : le Département gonfle l'enveloppe des investissements

POLITIQUE / Les orientations budgétaires étaient débattues ce mardi au sein du Conseil Départemental des Hautes-Alpes. Alors que les niveaux d'investissements étaient situés ces dernières années aux alentours de 30 millions d'euros, ils seront de plus de 50 millions pour 2019 et 2020

 

- Hautes-Alpes - 

 

Les orientations budgétaires pour l’année 2019 étaient présentées ce mardi lors de la session plénière du Conseil Départemental des Hautes-Alpes. Avec un enseignement principal : les investissements gonfleront ces prochaines années.

 

Un PPI acté avec les banques

Le Département vient de fixer un PPI, un Plan Pluriannuel d’Investissements, acté avec les banques. Il permet ainsi de figer les taux d’emprunt jusqu’en 2021 entre 1,48 % et 1,68 %, selon Patrick Ricou, vice-président en charge des finances, qui n’hésite pas à parler de « véritable sécurité ». Les investissements pour 2019 seront de 55,4 millions d’euros et de 56,8 millions d’euros en 2020, dont une bonne partie consacrée à la route du Pas de l’Ours dans le Queyras.

C’est une bulle d’oxygène pour les finances départementales, selon Patrick Ricou, car le niveau situé vers 30 millions d’euros ces dernières années n’était pas tenable selon lui. Et il veut mettre l’accent sur un programme ambitieux autour de secteurs jugés prioritaires par l’hémicycle. Ainsi, 12,2 millions d’euros iront aux équipements, 10,6 millions d’euros à l’aide au tiers, 22,3 millions d’euros aux infrastructures routières et aéronautiques et 10,2 millions d’euros sur le Pas de l’Ours.

 

Un endettement stable

Quant à l’endettement, à la fin de l’année, il sera de 179,8 millions d’euros. Le Département s’est désendetté de 5 millions d’euros cette année. Les Hautes-Alpes optent pour un endettement qui reste stable à la fin de l’année 2019, avec une capacité de désendettement située autour de 5,03 années « ce qui devient un ratio sécurisant » selon Patrick Ricou. Quant à la capacité d’épargne, elle est de 35,5 millions d’euros.

Enfin notez que les élus du groupe d’opposition départementale ainsi que la députée Pascale Boyer élue sur le canton de Gap ont demandé à la majorité un « geste », notamment fiscal, pour les citoyens, alors que la colère des gilets jaunes continue de grogner. Geste qui n’aura pas obtenu d’issue positive.

 

C. Michard