Hautes-Alpes : ligne aérienne Gap-Paris, quand le suppléant de P.Boyer s’oppose au choix de la députée

POLITIQUE / Dans une tribune publiée sur les réseaux sociaux, Bernard Renoy évoque un projet déraisonnable, craignant que le coût des voyages ne retombe sur les collectivités. Une opposition rare entre une députée qui défend le projet et son suppléant.

 

- Hautes-Alpes -

 

Un suppléant qui s’oppose publiquement à une initiative de son parlementaire, ce n’est pas courant et cela pourrait annoncer quelques remous politiques au sein de La République En Marche dans les Hautes-Alpes. C’est en tout cas le choix de Bernard Renoy, ex-référent LREM 05 et suppléant de la députée de la 1ère circonscription, Pascale Boyer, au sujet du projet de la ligne aérienne Gap-Paris.

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Pour rappel, une ligne test par voie aérienne entre Gap et Paris sera mise en place au cours du mois d’octobre. Une annonce faite par Pascale Boyer et les présidents de l’Union Pour les Entreprises (UPE) et la Chambre de Commerce et d’Industrie des Hautes-Alpes (CCI 05), Laurent Brutinel et Éric Gorde. Des allers-retours entre le département et la capitale seront donc testés à des « tarifs exceptionnellement préférentiels » et proposés « à certaines dates prédéterminées ». L’objectif recherché est « d’évaluer la demande et la pertinence du marché de l’aérien afin d’envisager sa pérennité ».

La parlementaire et les responsables des interconsulaires voient en cette offre une « solution pour faciliter la mobilité des Haut-Alpins » et un complément pour le « désenclavement du territoire et donc pour le développement économique ».

 

« Le voyage coûte combien ? Quelle importance, c'est la CCI ou les collectivités locales qui paieront »

Dans un « petit calcul amusant », publié sur les réseaux sociaux, Bernard Renoy évoque un projet déraisonnable entre le coût du voyage et le temps disponible une fois rendu sur place. Pour Bernard Renoy lors de ce genre de déplacement « inutile d'attendre un café on n’aura pas le temps de le boire et s’il y a du vent, on partira du restaurant en ayant simplement eu le temps de boire le café pas bu la semaine précédente quand il n'y avait pas eu de vent ! »

Quant au coût du voyage, celui-ci avance avec ironie que « c'est la CCI ou les collectivités locales qui paieront. Les privés pressés et raisonnables iront en TGV depuis Aix ou en Airbus depuis Marseille avec l'avantage de pouvoir boire le café et de tenir une réunion de 10 à midi et une autre de 14h à 17h minimum. »

 

 

Contactez par Alpes 1, Bernard Renoy tient à préciser qu'il s'exprime sur le réseau social « en simple individu sur un compte personnel et pas en tant que représentant de LREM, ni en tant que suppléant. »

A.Cam