Hautes-Alpes : 35 animaux d'élevage tués dans le Dévoluy

AGRICULTURE / Selon les éleveurs du groupement pastoral d'Aurouze, la mort de ces animaux est à imputer au loup, de plus en plus présent, disent-ils, dans ce secteur. Témoignage de l'un d'entre eux, Sébastien Arnaud.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Dans le Dévoluy, le groupement pastoral D’Aurouze a été victime d’une attaque. À priori, une attaque de loup. Elle s’est produite dans la nuit de mardi à mercredi. Bilan : 35 brebis tués. Les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage sont venus pour effectuer un constat. Les animaux étaient pourtant parqués dans un enclos. Hier, les éleveurs ont donc passé la journée à ramasser les carcasses.

Sébastien Arnaud fait partie de ceux-là. Il y a 10 jours à peine, il avait déjà retrouvé une brebis morte à 50 mètres de son exploitation. Pour lui, la présence du loup, de plus en plus importante, bouleverse le pastoralisme. « Là, j’ai pris la décision de redescendre mes bêtes de l’alpage. Et ça a des conséquences néfastes. On laisse de l’herbe en montagne. Il y a même des endroits où l’on n’amène plus nos troupeaux pâturer, car on sait qu’il y a des loups », déclare l’intéressé.

 

 

Une réunion en urgence

Sébastien Arnaud ne demande pas pour autant la disparition pure et simple du loup. Mais il appelle l’État et les défenseurs de l’environnement à se mettre autour d’une table pour trouver rapidement des solutions.  « À cette allure-là, on risque de manger dans 10 ans des agneaux des pays de l’Est et de Nouvelle-Zélande », lâche Sébastien Arnaud. Et ce dernier ajoute encore, alarmiste : « le loup est de plus en plus présent. Ça devient de plus en plus inquiétant. On va être confronté à de gros problèmes. Les moutons seront tous en bergerie, ou se seront tous fait mangés. »

 

 

O. Milleville