Hautes-Alpes : révision du numerus clausus, "cela ne réglera pas la pénurie de médecins"

SANTÉ / Le Docteur Gilles Mathieu, invité ce vendredi matin du Supplément Hautes-Alpes, constate que les subventions ou aides mises en place ne fonctionnent pas.

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Les mesures attractives ne font pas leur preuve », face à la désertification médicale, le Docteur Gilles Mathieu se sent « démuni ». Le président du Conseil départemental de l’Ordre des Médecins estime que les « subventions, les aides de l’État et de l’Agence Régionale de Santé pour favoriser l’installation de jeunes médecins sont suffisantes. Mais l’attractivité de la médecine libérale a perdu de son charme ». Des « tracasseries administratives », comme il l’explique, qui les décourage ou bien encore leurs conjoints qui ne trouvent pas de travail dans des territoires comme les Hautes-Alpes, « et les enfants sont bien souvent obligés de partir après la 3ème, ce sont des embuches ». Quant aux contraintes de permanences de soins, « elles ne font plus l’unanimité, les jeunes privilégient leurs vies de famille ». Un changement de mentalité qui ne remplit pas les maisons médicales, même quand « les mairies proposent des cabinets gratuits ».

 

Revoir le « numerus clausus », solution à la pénurie ?

Le gouvernement pourrait décider, le 18 septembre prochain à l’occasion de la présentation de la réforme des systèmes de santé, de transformer les études de médecine, supprimant notamment le « numerus clausus ». Mais la mesure n’a pas de quoi rassurer le docteur Gilles Mathieu, « on a des médecins, mais ils ne s’installent pas dans les zones rurales ». Alors que faire ? « Les inciter à venir un an, après leurs études de médecine, dans une zone rurale pour aider des médecins installés qui ne s’en sortent plus ».

Retrouvez l'entretien avec le docteur Gilles Mathieu, ce vendredi matin, dans le Supplément Hautes-Alpes d'Alpes 1 en cliquant ici

 

C. Michard