Hautes-Alpes : visite d’Édouard Philippe, l’AMF compte faire entendre son désaccord sur la loi eau et assainissement

POLITIQUE / Le Premier ministre sera en visite ce mercredi et l’Association des Maires de France souhaite en profiter pour faire entendre sa voix

 

- Hautes-Alpes -

 

Malgré la démission du ministre de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot ce mardi, qui devait accompagner le Premier ministre lors de son déplacement ce mercredi dans les Hautes-Alpes, Édouard Philippe a confirmé sa venue dans l’après-midi. Une venue placée dans le cadre des Assises de l'eau lancées le 27 avril dernier auprès des élus locaux et des acteurs économiques dont les conclusions seront présentées à Chaillol. La question du transfert de la compétence eau et assainissement ou la farouche opposition de l’Association des Maires de France des Hautes-Alpes (AMF) face au choix du gouvernement.

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Laisser la place aux maires dans les réformes à venir

Ainsi, c’est Jean-Pierre Gandois, secrétaire général de l’AMF 05 et Maire de Crots, qui se fera le porte-parole des maires des Hautes-Alpes lors de la visite du Premier ministre. Rappelant à Édouard Philippe que dans un « Manifeste pour la liberté des communes », publié le 17 novembre 2017, les élus s'inquiétaient de « ces transferts qui soulèveraient des difficultés juridiques et pratiques d’une rare complexité (sort des syndicats, des contrats de délégations de service public, des biens, harmonisation des tarifications…), leur réalisation viendrait affaiblir un peu plus les communes, alors que pour de nombreux territoires, une gestion communale de ces services publics, adaptée aux particularités de chaque collectivité, à coût maitrisé, est pertinente. »

L’AMF 05 ne se satisfaisant pas de cette loi, elle demandera de façon officielle au Premier ministre de « considérer à nouveau la question de l’extension du report au 1er janvier 2026 pour les communautés d’agglomération ayant une partie rurale ou de montagne. »

Enfin, Jean-Pierre Gandois rappellera au Premier ministre que les maires « souhaitent qu’il soit constamment veillé, notamment dans le cadre des réformes à venir, à ce que les communes conservent, dans ce paysage institutionnel en pleine mutation, la place naturelle qui est la leur : celle de garantes de la qualité des services publics locaux au service de leurs administrés. »

 

A.Cam