Hautes-Alpes : immersion au sein de la police municipale de Gap

SÉCURITÉ / En 2017, entre 1.200 et 1.300 interventions ont été menées par la police municipale de Gap

 

- Hautes-Alpes -

 

Alpes 1 Reportage au sein de la police municipale de Gap. Elle nous a ouvert ses portes exceptionnellement. La sécurité qui est un élément essentiel de l’action de la municipalité. Une police en effet placée sous l’autorité du maire. La police municipale est la troisième composante des forces de sécurité intérieure, avec la gendarmerie et la police nationale.

 

Des patrouilles à pieds, en VTT, en moto, ou encore en voiture, la police municipale se donne pour objectif d’être visible et de créer du lien avec les Gapençais. « Le dialogue est très important. Ils nous font remonter certaines choses », indique Raphaëlle, policière municipale, en patrouille terrestre ce jour-là.

 

Prévention et répression

La police municipale a plusieurs missions : elle se doit d’assurer la sécurité et la sûreté publique, faire de la prévention, veiller à l’ordre et à la tranquillité. La Police Municipale qui peut aussi faire de la répression. « La police municipale a vocation, sur certaines interventions, à être primo-intervenant. À tout moment, elle peut tomber sur une rixe, une ivresse publique. La police municipale peut interpeller et menotter des personnes en flagrant délit », souligne Philippe Liberatore. Il est le chef de la police municipale de Gap et directeur de la sécurité. Il est également formateur. Après un début de carrière dans la Marine, puis dans la gendarmerie, il rejoint la police municipale. Une véritable vocation, « pour être au plus près de ses concitoyens ». 

 

La police municipale est-elle armée ?

Les policiers détiennent des armes de catégorie D : matraques télescopiques et bombes lacrymogènes. La police municipale est aussi équipée de menottes et gilet pare-balles. « Elle est également armée, incessamment sous peu. On attend l’aval de la préfète. Quand je parle d’armes à feu, c’est une arme de 9mm. C’est une nécessité, la police municipale peut être confrontée à énormément de choses », prévient Philippe Liberatore.  Une formation de 45h doit être effectuée par les agents pour détenir une arme. Un entrainement annuel doit aussi être fait par le policier municipal.

 

100 caméras surveillent la ville

Avec le CSU, Centre de Supervision Urbaine, le stationnement anarchique peut être plus facilement contrôlé. Il est également possible de vidéo-verbaliser, c’est-à-dire de verbaliser à distance. « On voit tout ce qui se passe sur Gap. Par exemple, la consommation de produit stupéfiants d’un groupe. L’opérateur du CSU va alerter des agents sur place », explique le chef de la police municipale gapençaise. Des caméras qui fonctionnent 24h sur 24. Une quarantaine est installée sur la voie publique à Gap. Objectif : atteindre la centaine d’ici la fin de l’année 2019.

 

« 80% des interventions ciblent des problèmes de sécurité routière », P. Liberatore.

 

Entre 1.200 et 1.300 interventions ont été menées par la police municipale de Gap en 2017.

 

Le reportage d’Aurore Vallauri :

Notez que cet été vous pourrez, comme depuis neuf ans, apercevoir une brigade équestre durant un mois, du 14 juillet au 15 août. Ce ne sont pas des policiers municipaux. Ils permettent d’informer et d’orienter le public, mais aussi d’alerter les policiers municipaux en cas de problèmes particuliers.

 

A. Vallauri