Hautes-Alpes : fermeture nocturne des urgences d'Embrun, 200 personnes protestent

SANTÉ / Alors que se tient ce mercredi après-midi le Conseil de Surveillance, plus de 200 personnes se sont réunies devant les urgences d'Embrun pour exprimer leur refus de cette décision de l'Agence Régionale de Santé

 

- Hautes-Alpes - 

 

Alors que se tenait cet après-midi le Conseil de Surveillance de l’hôpital d’Embrun, la CFDT Santé Sociaux appelait au rassemblement devant le centre hospitalier. Plus de 200 personnes ont pu brandir leur « non » alors que l’Agence Régionale de Santé PACA envisage, dans son Plan Régional de Santé 2018-2023, de fermer les urgences la nuit.

 

Négocier en argumentant

Pour le maire d’Embrun, 2ème vice-présidente de la région Provence-Alpes Côte d’Azur et présidente du Conseil Territorial de Santé pour les Hautes-Alpes, Chantal Eyméoud, l’ouverture 24h/24 7jours/7 est « une nécessité absolue ». Notamment parce que le temps de route entre sa ville et le Centre Hospitalier le plus proche, c’est-à-dire Gap, est de 45 minutes « dans le meilleur des cas ». 

« La contestation et la grogne ne suffisent pas, il faut négocier en argumentant », réagissait Chantal Eyméoud début mai dans "Au Bout de l'Actu". Alors que l’Agence Régionale de Santé a mis sous consultation jusqu’au 15 juin son PRS, son plan régional de santé 2018-2023, pour l'élue, « c’est inconcevable au regard de la forte fréquentation touristique mais aussi de la distance avec les hôpitaux de Gap et de Briançon ». Selon elle, c’est bien la « question dans l’équilibre du territoire qui est posée. Les économies ne doivent pas se faire au détriment d’une santé de proximité ou en déstabilisant l’existant ».

Chantal Eyméoud, maire d’Embrun qui a rencontré ce mercredi matin Claude d’Harcourt, le directeur régional de l’ARS :

 

Les médecins généralistes libéraux n'acceptent pas les permanences nocturnes

L’élue de la commune avance également la couverture de santé assurée par la structure sur un territoire comme Embrun « qui accueille 2.000 jeunes scolarisés tous les jours, de nombreux établissements de santé notamment pour des handicapés lourds ou des personnes vieillissantes ». Un territoire également attractif touristiquement et « accueillant plus de 50.000 résidents l’été, environ 30.000 de décembre à avril et plus de 20.000 les quelques mois restant de l’année ». 

Elle est soutenue par Marcel Cannat, président du SDIS 05. Pour lui, cette fermeture serait une « catastrophe » :

La défense s’organise également autour des médecins généralistes libéraux d’Embrun qui ont signé un engagement à ne pas accepter les permanences nocturnes en cas de fermeture des urgences la nuit.

 

C. Michard