Hautes-Alpes : déménagement Val des Roches, "nos élus ne sont pas à la hauteur" selon B. Lagier

SOCIÉTÉ / Alors que le foyer à Barret-sur-Méouge verra ses 21 résidents rejoindre Gap en juin prochain, le maire Bruno Lagier monte une dernière fois au créneau face à l'ADSEA... mais aussi face au Département

 

- Hautes-Alpes - 

 

« Les Conseillers départementaux ne lèvent pas le petit doigt sur ce qui s’avère être l’annonce d’une zone sinistrée » : Bruno Lagier, le maire de Barret-sur-Méouge. Un élu face aux choix de l’ADSEA, l’Association Départementale de Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte, qui gère le foyer « Val des  Roches » accueillant des personnes en situation de handicap.

 

L'ADSEA avance les impératifs économiques

Dès juin prochain, les 21 résidents de la structure rejoindront le foyer « Bois Saint Jean » à Gap. Une décision prise en 2012 car « il y a des impératifs économiques, des impératifs de soins apportés à ces personnes, des impératifs de normes. Faire des travaux de réhabilitation à Val des Roches coûterait une véritable fortune », expliquait en septembre dernier Jean-Claude Négro, le président de l’ADSEA.

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« J’affirme haut et fort que nos élus ne sont pas à la hauteur », B. Lagier

 

Pour le maire de la commune, le discours de l’ADSEA ne peut s’entendre, voire même est mensonger, « l’ADSEA fait parler les chiffres ». Selon lui, l’argent mis sur le Bois Saint-Jean, soit 2,9 millions d’euros, aurait dû être investi sur Barret-sur-Méouge afin d’opérer les travaux de remise aux normes. « 42 emplois partent sur Gap, alors que nous sommes une zone sinistrée. Et les conseillers départementaux ne lèvent pas le petit doigt. J’affirme haut et fort qu’ils ne sont pas à la hauteur ».

Pour autant, le déménagement aura bien lieu dans quelques semaines, une « erreur pour les résidents, les employés et pour le territoire », poursuit Bruno Lagier. Et alors que l’ancienne communauté de communes de Ribiers Val de Méouge avait validé le rachat de « Val des Roches » pour l’euro symbolique afin de transformer la structure en logements, gymnases et ventes de parts, depuis la mise en place de la Communauté de Communes du Sisteronais-Buëch, ce dossier semble rester lettre morte. « Une commission avait été mise en place mais l’intercommunalité est contre. Sans plus d’explications ».

 

Bruno Lagier, dans

 

C. Michard