Hautes-Alpes : migrants, Marine Michel et Arnaud Murgia appellent à l’intervention du ministre de l’Intérieur

POLITIQUE / Ils demandent que « l’autorité de l’État soit exercée » à la frontière pour « sécuriser » le territoire du Grand Briançonnais face à l’afflux de migrants, les conseillers départementaux font appel dans un courrier à l’intervention de Gérard Collomb.

 

- Hautes-Alpes -

 

« Pour la population, excédée, comme pour le Département, extrêmement inquiet des conséquences humaines, sociales et budgétaires de cet afflux massif, la situation est devenue intenable », dénoncent les conseillers départementaux (LR) de Briançon-1, Marine Michel et Arnaud Murgia.

Dans un courrier adressé au ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, en copie aux parlementaires des Hautes-Alpes, les conseillers départementaux s’inquiètent de l’afflux de traverser des migrants à la frontière. Une crainte sous d’avertissement : « début avril, plus de 50 personnes quotidiennement, soit une augmentation exponentielle par rapport à une période précédente, qu’en sera-t-il dans une période où la neige ne sera plus un frein à leur passage ? »

 

« Nous arrivons aujourd’hui à un point de non-retour qui nécessite une intervention forte de l’État, face à une situation qui demain pourrait devenir dramatique », M.Michel et A.Murgia.

 

« 90% des personnes sont en situation de migration économique. »

Outre la promesse du président de la République d’accueillir avec dignité, « et c’est l’honneur de la France », les prétendants au droit d’asile en France, « 90% des personnes s’étant présentés devant les services sont en situation de migration économique et non éligibles au droit d’asile », affirment les conseillers départementaux. Un chiffre confirmé sur Alpes 1 par les services du département.

Alors afin de « sécuriser » le territoire du Grand Briançonnais, les conseillers départementaux demandent au ministre « des moyens importants de gendarmerie à nos cols » afin de contrôler et de « refouler à la frontière des ressortissants étrangers en situation irrégulière qui traversent aujourd’hui trop facilement nos frontières. »

Des passages rendus possibles, selon les élus, à la fois par des passeurs mais aussi par des associations, « dont les vues sont ultraminoritaires au sein de la population et qui mènent en réalité un combat politique au service de leurs idées internationalistes et anticapitalistes. Dans les Hautes-Alpes, personne n’est dupe. »

 

L.R