Hautes-Alpes : Gap va t-elle privatiser le contrôle de stationnement ?

POLITIQUE / Les communes ont désormais la main sur la gestion de leur politique de stationnement, et face aux futures inquiétudes des automobilistes, le maire, Roger Didier, se défend de vouloir faire du profit.

 

- Hautes-Alpes -

 

Depuis le 1er  janvier, les règles de stationnement ont changé, du moins en ce qui concerne les places payantes. La réforme constitue une décentralisation : c’est désormais les collectivités locales qui ont la pleine maîtrise du sujet. Mais, grande nouveauté du dispositif, ce sont surtout elles qui fixent désormais le montant du forfait post-stationnement (FPS).  Charge à chaque mairie, en fonction de ses priorités et de sa connaissance locale, de déterminer les zones payantes et le montant des FPS. Objectifs affichés : « fluidifier les centres-villes et favoriser une meilleure rotation des voitures, afin d'éviter le fameux phénomène des voitures ventouses qui monopolisent les places de stationnement devant les commerces », indique sur Alpes 1, le maire de Gap, Roger Didier.

 

La Ville de Gap lance un appel d’offres

Mais ne parlez pas de privatisation au maire de Gap, qui préfère avancer l’idée d’un soutien au personnel interne à la Ville à savoir les agents de surveillance de la voie publique (ASVP), « qui grâce à ce nouveau prestataire pourront être déployés à d’autres missions que le simple contrôle du stationnement ».

L’appel d’offres stipule une durée de contrat de 18 mois reconductible une fois avec l’entreprise choisie pour une période d’un an. Les contrôles devront s’effectuer « au minimum deux fois par jour et tous les jours ouvrés du lundi au samedi matin compris » sur un total « de 700 places environ ». Des contrôles qui seront effectués exclusivement par des « agents assermentés présents auprès des véhicules » et qui pourront donc émettre un FPS.

 

Un appel d’offres pour déterminer « si les moyens internes de la Ville sont suffisants »

Roger Didier explique cet appel d’offres pour une « recherche de solutions » face à cette politique de stationnement.

 

« Pas question de faire du profit »

 

Le maire balaye déjà des accusations consistant à voir dans cet appel d’offres un désir de la Ville de faire plus de profits, « pas du tout car le recrutement n’est pas fait sur la rentabilité mais pour assurer une rotation suffisante ». Pas de « carottes » donc à ces entreprises pour qu’elles fassent le plus de Forfait Post Stationnement « mais une surveillance du bon fonctionnement de la voirie ».  

 

Des forfaits post stationnement à la baisse

Et Roger Didier avance également une autre information : des tarifs de Forfaits Post Stationnement « à la baisse. Le FPS sera de 20 euros dont il faudra déduire la partie du paiement déjà effectuée par le citoyen ». Mais si ce dernier paie immédiatement ce FPS, « le montant sera de 16 euros moins la participation, nous sommes en-dessous de ce qui était facturé auparavant : 17 euros ».

 

A. Cam