Hautes-Alpes : l'apiculture se prépare à compter les dégâts

AGRICULTURE / L'apiculture haut-alpine est inquiète face à des aléas météorologiques qui ont provoqué une perte de 30% des récoltes.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Une assemblée générale sous le signe de l’inquiétude pour la société l’Apiculture Alpine dans les Hautes-Alpes. Les 400 adhérents sont attendus ce samedi en la salle des fêtes d’Espinasses, pour dresser le constat de l’année 2017 et des perspectives 2018. Pas de quoi se réjouir pour cette profession, qui enregistre désormais une mortalité forte des populations d’abeilles.

 

Une météo capricieuse synonyme de mauvaise récolte

L’apiculture haut-alpine inquiète de son devenir. Un corps professionnel qui subit de plein fouet les caprices météorologiques et qui, déjà en 2017, a enregistré une mauvaise récolte : 30 % de pertes, avec une moyenne de production de 10 kgs par ruche contre 15 kgs habituellement. Voire même parfois une absence totale de production dans certains secteurs. Et les raisons à ce triste constat sont multiples, « le démarrage a été précoce au printemps dernier, ce qui a conduit les colonies à se développer rapidement. Avant un coup d’arrêt entre le 15 avril et le 15 mai face à une mauvaise météo », explique Jean-Louis Galdino, le président de la société L'apiculture Alpine et vice-président de la fédération apicole du Sud-Est. Car avec le froid, les reines arrêtent leurs pontes, provoquant alors un manque d’abeilles dans les semaines et les mois qui suivent.

 

« Nous attendons les beaux jours pour évaluer les dégâts », J.-L. Galdino

 

L’année 2018 n’a pas de quoi réjouir les plus de 1.000 apiculteurs haut-alpins. Car après un été et un automne secs, les colonies d’abeilles ne se sont pas redéveloppées. « Le froid de ces dernières semaines n’améliore pas le tableau et les professionnels attendent désormais les beaux jours pour évaluer les dégâts de la mortalité apicole, qui sera certainement supérieure aux années précédentes », poursuit le responsable. Une météo à laquelle les professionnels n’ont pas de prise, pour autant des solutions peuvent être apportées, notamment l’apport de compléments alimentaires ou de matières sucrées « pour leurrer la reine ».

 

Jean-Louis Galdino :

 

Les apiculteurs envisagent donc de monter des dossiers d’aides auprès du Département et de la Région. Notez que le syndicat apicole compte deux ruchers école à Gap, formant chaque année entre 20 et 30 personnes.

 

C. Michard