Hautes-Alpes : Embrun, le quartier de la Belotte reconnu en état de catastrophe naturelle

SOCIÉTÉ / En raison d'un mouvement de terrain, plusieurs habitants ont été évacués de leurs appartements. Plusieurs habitats sont sinistrés

 

- Hautes-Alpes - 

 

Le quartier de la Belotte à Embrun reconnu en état de catastrophe naturelle. Une annonce du député LREM des Hautes-Alpes, Joël Giraud, qui se félicite de cette « issue favorable ». En raison de mouvements de terrain, qui affecte plusieurs constructions du versant, le Parlementaire avait été saisi en juillet dernier par des habitants de l’immeuble des Fauvettes et du quartier de la Belotte après l’apparition de nombreuses fissures dans les murs. Un arrêté de péril avait été pris sur l’aile Ouest du bâtiment « Les Fauvettes », et suite aux rapports d’expertises, les huit appartements de cette aile ont été évacués. Joël Giraud avait alors appuyé auprès du préfet la demande du maire d’Embrun, Chantal Eyméoud, de placer cette zone en état de catastrophe naturelle, et avait également saisi le Ministre de l’Intérieur Gérard Collomb. Ce dernier vient de répondre par la positive à la demande de reconnaissance. Les sinistrés pourront engager des démarches auprès de leurs compagnies d’assurance pour obtenir des dédommagements.

 

Un arrêté de péril pris

Un arrêté de péril a été pris sur l’aile Ouest du bâtiment « Les Fauvettes », et suite aux rapports d’expertises, les huit appartements de cette aile ont été évacués. Un suivi de l’évolution du bâtiment a été mis en place par le syndic de la copropriété et la commune d’Embrun a missionné Pierre Rostan, docteur en géologie, pour réaliser un rapport sur ce phénomène qui affecte plusieurs constructions du versant.

Cette démarche en cours a permis de faire avancer la réflexion sur la question du mécanisme probable des désordres du versant de la Belotte et d’esquisser le type de travaux de stabilisation qui pourraient être à réaliser.

 

Tout le Mont Guillaume doit être diagnostiqué

Des premiers constats, il semble que le versant de la Belotte soit concerné par la remise en mouvement d’un ancien glissement profond affectant un versant assez large et fortement urbanisé. Un diagnostic plus complet et plus large doit toutefois être mené pour mieux appréhender les mécanismes de remise en mouvement afin de proposer des solutions pour maîtriser le glissement.

Pour cela, il est nécessaire de réaliser des investigations complémentaires. Sur le premier semestre 2018, plusieurs campagnes d’investigations seront ainsi menées pour mieux caractériser la topographie du secteur, réaliser les profils géophysiques à une profondeur de 15 à 25 mètres afin de connaître la constitution des sous-sols. Une 15aine de piézomètres sera également installée et mis en réseau afin d’analyser les variations du versant.

Une délibération a été prise en conseil municipal extraordinaire le 20 décembre 2017 afin d’engager rapidement la démarche d’investigations complémentaires et également de demander les subventions nécessaires auprès de l’État, la Région et le département.