Hautes-Alpes : limitation de vitesse, « pour quels bénéfices ? » interroge le FN

 

- Hautes-Alpes -

 

Le Premier ministre a confirmé, ce mardi, l'abaissement de 90 km/h à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires à double sens sans séparateur central, une mesure qui entrera en vigueur au 1er juillet. Une annonce loin de satisfaire, Patrick Deroin, secrétaire départemental du Front National des Hautes-Alpes.

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Édouard Philippe, déconnecté de la réalité ?

Sans aucun doute pour Patrick Deroin. Évoquant un Premier ministre traversant les rues de Paris « à tombereau ouvert, précédé par une escorte de police, dans sa voiture avec chauffeur, ou lorsqu'il prend un avion privé ou enfin lorsqu'il voyage confortablement assis dans le fauteuil d'un TGV (…) peu habitués aux routes départementales. »

« Monsieur le Premier ministre a-t-il demandé leur avis aux petites gens, qui n'ont pas la chance d'habiter dans une grande ville, aux transports en commun denses et fréquents, obligées de prendre leur véhicule, et dont le budget carburant augmente quotidiennement ? Monsieur le Premier ministre sait-il que tout le monde n'a pas les moyens d'emprunter les autoroutes aux péages ? Monsieur le Premier ministre sait-il d'ailleurs qu'il existe des départements où les réseaux autoroutiers sont quasi inexistants ? »

Derrière toutes ces questions, le secrétaire départemental du FN s’élève contre cette mesure considérant que cette limitation est « justifiée par de simples statistiques dont on sait qu'elles sont manipulables à l'envie (…) dont les premières victimes sont les habitants des départements ruraux

Pour la FN, la solution se situe ailleurs : «  avec l’entretien des routes et des contrôles aléatoires. »