Hautes-Alpes : Plan de Financement de la Sécurité Sociale, à l’heure des augmentations des mutuelles

SANTÉ / Le Plan de Financement de la Sécurité Sociale envisage l’augmentation de 2 euros des forfaits hospitaliers. Une mesure à 180 millions d’euros, qui sera forcément répercutée sur les cotisations des adhérents mutualistes.

 

- Hautes-Alpes - 

 

Adhérents mutualistes, attendez-vous à une augmentation de vos complémentaires. C’est l’appel à vigilance que lance la Mutualité Française dans les Hautes-Alpes, alors que le Plan de Financement de la Sécurité Sociale avance l’augmentation de deux euros du forfait hospitalier.

 

Le PFSS, les points avancés

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes Publics, ont présenté le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2018, le 28 septembre à Bercy. Ce PLFSS 2018 s'inscrit dans l’objectif du Gouvernement d’atteindre l’équilibre de l’ensemble des comptes de la sécurité sociale à l’horizon 2020.

Selon les chiffres avancés par le gouvernement, le déficit cumulé du régime général et du fonds de solidarité vieillesse s’élevaient à - 5,2 milliards d’euros, contre -7,8 milliards d’euros en 2016, le déficit de l’assurance maladie revient à - 4,1 milliards d’euros, soit une amélioration de 700 millions d’euros en un an, la branche accidents du travail-maladies professionnelles est excédentaire de 1 milliard d’euros, la branche vieillesse du régime général est excédentaire de 1,3 milliard d’euros. Enfin, la branche famille devient, pour la première fois depuis 10 ans, excédentaire à hauteur de 300 millions d’euros.

En 2018, les prévisions de recettes et la mise œuvre des mesures d’économie prévues par le Gouvernement permettront de diminuer le déficit de 3 milliards d’euros.

 

L’augmentation du forfait hospitalier de 2 euros

Une mesure qui coûtera 180 millions d’euros par an aux complémentaires santé, répercutée sur les cotisations. « On sait que les mutuelles, ce sont les mutualistes qui payent », souligne Jean-Claude Eyraud, président de la Mutualité Française dans les Hautes-Alpes. Une hausse qui sera amplifiée du fait des augmentations des tarfis des médecins et des pharmaciens, « des négociations qui coûtent 480 millions d’euros en 2018 ».

Jean-Claude Eyraud

 

La Mutualité Française regrette également l’abandon du tiers payant généralisé, avancé par l’ancien gouvernement. Un projet renvoyé aux discussions. Quant à la désertification médicale, la Mutualité Française dans les Hautes-Alpes demande l’organisation d’états généraux dans le département afin de réaliser un état des lieux. « Il faut prendre en main l’avenir, plutôt qu’attendre que la situation s’aggrave et mettre en place dès 2018 ces états généraux qui consisteraient à se faire rencontrer tous les acteurs de la santé, les médecins, les mutualistes, les associations, les élus ».