Hautes-Alpes : quand la CCI de Grenoble oublie de renouveler la convention d’indemnisation des sinistrés du Chambon

TRANSPORT / Alors que le tunnel du Chambon est encore en pleins travaux, obligeant habitants, touristes et professionnels à utiliser la route de secours et prolongeant la dépression économique, il semblerait que la CCI de Grenoble soit passée à côté du renouvellement de la convention d’indemnisation des sinistrés du Chambon.

 

- Hautes-Alpes -

 

Depuis octobre 2015, la CCI de Grenoble avait signé une convention de deux ans, la liant aux acteurs économiques sinistrés par la fermeture du tunnel du Chambon. Une convention arrivant à échéance en octobre 2017 et qui devait être reconduite pour deux années supplémentaires. Mais avec la fusion des régions qui a touché le département de l’Isère, il semblerait que cet accord se soit quelque peu égaré.

L’alerte est lancée par deux restaurateurs de la Haute-Romanche qui, rentrant en contact avec la CCI pour étude de leurs dossiers, se sont vus obtenir une fin de non recevoir. La chambre de commerce explique « ne plus être en capacité d'étudier les demandes, ni de rassembler le comité d'indemnisation pour statuer sur ces dossiers avant la date butoir », développe Philippe Raybaudi, co-porte parole du collectif du Chambon, sur Alpes 1.

 

La situation dans le nord des Hautes-Alpes est loin d’être rentrée dans l’ordre

Les travaux dans le tunnel du Chambon n’étant pas terminés, habitants, touristes et professionnels roulent encore sur la route de secours, la RD 1091 étant fermée pour travaux (un calendrier de travaux à retrouver ici). Ajoutez à cela les panneaux d'information routière, côté Isère, indiquant que l'accès au Haut-Oisans et au passage du Col du Lautaret sont fermés, rien ne justifie une remise en question de l’aide économique apporté par la CCI. « La dépression économique est toujours d'actualité et les entreprises doivent être en capacité de continuer à déposer leurs dossiers d'indemnisation jusqu'au retour à une situation normale d'un point de vue économique », s’alarme Philippe Raybaudi.

Du côté de la CCI de Grenoble, la réponse ne s’est pas fait attendre :  lors de la fusion des régions, le suivi du dossier se serait perdu dans les entrailles de l’administration. « Mais ils nous ont assuré que tout cela rentrerait dans l’ordre rapidement », indique Philippe Raybaudi. Notez qu’à cette heure, il est impossible de vérifier cette information. Le seul responsable au sein de la CCI étant habilité à répondre à cette demande étant en arrêt maladie « jusqu’à au moins lundi prochain »…

En revanche du côté de la CCI des Hautes-Alpes, les études de dossiers restent d’actualité grâce  l’enveloppe Le Fonds National d'Aménagement et de Développement du Territoire (FNADT) de l’État.