Hautes-Alpes : les migrants campent entre la Préfecture et le Conseil départemental

SOCIÉTÉ / Ils dénoncent les conditions précaires dans lesquelles ils sont hébergés par le Conseil départemental des Hautes-Alpes.

 

- Hautes-Alpes -

 

Des tentes installées sur la place Saint-Arnoux de Gap, entre la préfecture et le Conseil départemental. Une trentaine de migrants, dont une majorité de mineurs, campe pour dénoncer les conditions précaires d’hébergement offertes par le département. « Il y en 34 qui étaient hébergés à la salle paroissiale de Veynes. C’est un lieu où on ne peut pas cuisiner, où il n’y a que deux douches et que de l’eau froide. La moitié des jeunes dorment par terre, parce qu’on n’a pas de lit », dénonce Dominique Rougier du collectif « Un Toit, un Droit ».

Face à cette situation, les collectifs et associations ont donc décidé d’investir le centre-ville de Gap, s’installant entre les deux institutions décisionnaires. La plupart reconnaissent l’effort fourni par le Conseil départemental : « Il a accueilli 190 personnes. Il fait ce qu’il peut », nous confie Claude venu donner un coup de main. Beaucoup regrette la fermeté du préfet Philippe Court. « On n'a plus de contact. On envoie des mails, ils restent sans réponse. Les contrôles aux frontières sont durcis », regrette un autre militant.

 

Réquisitionner un lieu

Les associations ont organisé ce jeudi un petit déjeuner et le repas du midi, offrant vêtements et nécessaires de toilettes. Des dons d’entreprises et de particuliers sont attendus. Une opération mise en place pour dénoncer la baisse de l’aide journalière du Conseil départemental. « Avant, ils avaient 12€ par jour. Maintenant, ils n’ont plus que 7€. » d’où une solidarité nécessaire face aux manquements des pouvoirs publics affirme Dominique Rougier :

 

Des associations de soutien demandent la réquisition d’un lieu, comme l’ancienne maison de retraite Bellevue à Gap, qui possède près de 160 places.

La France est responsable de l’afflux de migrants selon Claude :