Hautes-Alpes : les mineurs isolés et la situation du Pas de l'Ours au menu

POLITIQUE / Les élus du Conseil départemental des Hautes-Alpes se réunissent ce mardi matin en plénière.

 

- Hautes-Alpes -

 

Nouvelle assemblée plénière au Conseil départemental des Hautes-Alpes, la dernière avant les vacances estivales. L’occasion de boucler définitivement les comptes de 2016, qui affichent un excédent d’1,6 millions d’euros. Une partie, 580.000 euros, iront pour l’accueil des « Mineurs Non Accompagnés » (MNA), dont leur nombre est passé de 28 en 2015 à 65 en 2016 et à 200 à l’heure actuelle.

Le département fait face à une saturation des hébergements, devant faire appel à des hôtels, mais ces derniers réduisent les places réservées à l’approche de la saison estivale. Par ailleurs, les mineurs qui deviennent majeurs rencontrent un autre problème : les crédits 2017 de l’hébergement d’urgence, le 115, ont tous été consommés. Un fonds géré par le préfet, qui a demandé une enveloppe supplémentaire au Gouvernement.

 

Jean-Marie Bernard, président du Département, sur la situation des MNA :

 

Risque d’effondrement

L’autre partie de l’excédent de 2016 ira pour la RD 947 au Pas de l’Ours dans le Queyras, où 9 millions de mètres cubes de roches sont en mouvement, menaçant d’emporter le seul accès à Abriès et Ristolas. La situation sur place est surveillée en temps réel, par des capteurs. Les agents du Conseil départemental se rendent sur les lieux toutes les deux heures.

Une piste provisoire doit ouvrir à la fin de la semaine, après avoir lancé un permis de travaux en procédure d’urgence. Cette piste s’empruntera en alternat, toutes les 30 minutes, limitée aux véhicules de moins de 3 tonnes 5. Elle sera cependant difficilement accessible l’hiver, à cause de son aspect étroit et de son exposition à l’ombre.

 

Jean-Marie Bernard, président du Département, sur la situation de la RD 947 :

 

L’idée est de trouver une situation pérenne pour le mois de novembre prochain, afin de faire avancer ce dossier. Trois principaux projets sont envisagés : une nouvelle route à 12 millions d’euros, qui passerait bien au-dessus de la route actuelle, sur une zone plus stable. Il y a également un projet plus fiable de tunnel, dans la montagne qui bouge et donc à une profondeur importante, pour un coût estimé à 55 millions d’euros. Un troisième projet a été soufflé par les maires des communes concernés, celui d’un tunnel le Guil avec au-dessus la route, mais celui-ci n’est pas encore chiffré.