Hautes-Alpes : allez hop, Tous Dehors (enfin) !

CULTURE / 14 spectacles pour 44 représentations dans les rues du centre-ville de Gap, mais aussi au Parc de la Pépinière, ou encore à Charance.

 

- Hautes-Alpes –

 

C’est devenu un festival attendu et largement suivi : le festival Tous Dehors (Enfin) ! revient pour une cinquième édition jusqu’à dimanche. Musiciens, clowns, comédiens, danseurs, acrobates proposeront 14 spectacles pour 44 représentations dans les rues du centre-ville de Gap, mais aussi au Parc de la Pépinière, ou encore à Charance.

 

Une émotion particulière

Ce festival, hors les murs de la scène nationale de La Passerelle, veut rendre la culture plus accessible, plus pertinente ou impertinente. L’idée est de surprendre, d’interpeller, d’émouvoir… « Il y a quand même quelque chose de magique dans la rue. C’est partager avec d’autres personnes, quelque chose de très intergénérationnel », commente Philippe Ariagno, le directeur du théâtre, à l’initiative du festival Tous Dehors (Enfin) !. « Il se passe des choses, dans la rue, qu’il ne se passe pas dans une salle. »

 

Spectacles de qualité

Les spectateurs peuvent cocher les présentations qu’ils veulent suivre, sur la place Saint-Arnoux, la place aux herbes, ou bien place Grenette par exemple. Ils peuvent aussi faire le choix de croiser un spectacle au détour d’une rue. « Les coups de cœurs, très clair pour moi, c’est les quatre spectacles de la compagnie Adhok. C’est l’histoire de la vie, des jeunes et des vieux. »

 

Un public curieux

L’idée de Tous Dehors (Enfin) ! est d’élargir les publics intéressés à la culture. Certains n’hésiteront pas demain à pousser les portes de la scène nationale, qui ne veut plus porter l’image d’un théâtre élitiste, inaccessible. « Ce qui est fondamental, c’est que ce festival a permis de changer l’image qu’on avait de la scène nationale. C’est un pari qu’on a en parti gagné », se félicite Philippe Ariagno.

 

 

« Mécènes des Cimes »

Et pour pérenniser ce festival, le théâtre La Passerelle doit redoubler d’efforts pour réunir les fonds, qui permettent de faire venir des compagnies et artistes de qualité. La ville de Gap attribue une subvention exceptionnelle.  La députée socialiste Karine Berger verse une partie de sa réserve parlementaire. Le festival bénéficie aussi de l’aide du Ministère de la Culture. Mais rien de tout cela suffit. Quarante entreprises se sont donc réunis, sous le label « Mécènes des Cimes ». « Il manque encore un peu d’anticipation, mais on ne va pas se plaindre. Ça draine beaucoup de monde. L’année dernière, plus de 20.000 spectateurs. »