- Hautes-Alpes -
Ils étaient une centaine d’agents de la ville de Gap ce jeudi matin, devant les services techniques, pour lancer un mouvement de grève illimité. Des agents municipaux qui dénoncent l’absence de dialogue avec les élus, les décisions arbitraires, des conditions de travail qui se dégradent. « En 35 ans, c’est la 1ère fois que je fais grève », « En 25 ans, ça s’est fortement dégradée », « Il n’y a aucune humanité », nous confient plusieurs agents grévistes, qui préfèrent rester anonymes. L’un n’hésite pas à parler d’ailleurs de « dictature » du maire de Gap, Roger Didier. Ce jeudi, le ramassage des ordures, le nettoyage des rues et ¼ des cantines scolaires ont été impactés par ce mouvement de grève. Les bus Linéa pourraient aussi l’être dès ce vendredi.
Silence radio
Après le dernier Comité Technique Paritaire du 14 avril, les syndicats FSU, CGT et CFDT ont écrit une lettre ouverte à tous les élus. « Nous n’avons pas eu une seule réponse. Nous avons donc déposé un préavis de grève illimité. » Des représentants du personnel amers de ne pouvoir dialoguer sereinement avec leurs employeurs. « C’est vraiment un manque de respect du personnel. En plus, on s’aperçoit qu’aujourd’hui il n’est pas sur la ville de Gap. Ou on est là, ou on dit à son premier adjoint de venir », s’en prend ouvertement au maire le conseiller municipal d’opposition des Tous Capables GAUCHE Joël Reynier. « On est pas loin d’un syndrome France Télécom », n’hésite-t-il pas à dire pour qualifier le malaise au sein des services de la ville, en référence aux suicides et burn-out qui ont touché l’entreprise de télécoms ces-dernières années.