Hautes-Alpes : imaginer des villes qui ne s'étalent plus

URBANISME / Le Schéma de Cohérence Territoriale de l'Aire Gapençaise incite les communes à se développer sans continuer à s'étaler.

 

- Hautes-Alpes -

 

Construire le territoire de demain, c’est l’objectif du Schéma de cohérence territoriale : le SCoT. Celui de l’Aire Gapençaise a mis en œuvre une nouvelle feuille de route le 19 décembre dernier, avec des objectifs étalés jusqu’en 2019 en ce qui concerne l’habitat, le développement économique, touristique et agricole, tout en respectant la biodiversité.

 

 

 

Ce schéma doit coordonner les politiques des 80 communes de son territoire, réparties sur 3 communautés de communes et une communauté d’agglomération autour de Gap.

 

 

Stopper l’étalement urbain

Développer le territoire gapençais, oui, mais pas n’importe comment. Voilà à quoi sert le SCoT, ce Schéma de cohérence territoriale. La dernière feuille de route, validée le 19 décembre, pose des règles autour de 5 axes : « le développement économique, les formes urbaines, tout le volet paysage, un volet déplacements et mobilité et un volet sur les énergies renouvelables », explique le président du SCoT, Carmine Rogazzo.

 

Carmine Rogazzo, président du SCoT de l'Aire Gapençaise :

 

Ce Schéma définit donc l’avenir des villes et villages, en termes de logements, de services, ou encore de gestion des ressources. Des communes qui doivent arrêter de s’étendre, de s’étaler sur toujours plus de terres. « Jusqu’à présent, on construisait là où les gens avaient envie de construire. Aujourd’hui, les coûts de mise en œuvre des réseaux deviennent problématiques. L’idée, c’est d’optimiser l’espace et de rapprocher les habitats. » Concentrer les habitats, les commerces et les services, car étendre les réseaux d’eau, les réseaux de transports coûtent cher. Mais pour ce faire, il faut innover. « C’est l’objet de nos séminaires et de notre réflexion », précise Carmine Rogazzo.

 

Proposer des projets d’avenir

Imaginer de nouveaux ensembles immobiliers, bien intégrés au paysage, requalifier des zones résidentielles, des centres-villes ou centres-bourgs, réorganiser l’organisation dans la cité, mais aussi redensifier des zones d’activités ou en imaginer de nouvelles. Tout est imaginable, tant que cela se fait avec raison. Les collectivités ont jusqu’au mois de juin pour proposer leurs projets. Les plus innovants et reproductibles sur l’ensemble de l’Aire Gapençaise seront soutenus financièrement. « On a une enveloppe d’un peu plus de 180.000 euros, qui vont aider les communes. »

Des fonds principalement de l’État, via la convention des Territoires à énergie positive pour la croissance verte, mais aussi de la région PACA, pour aider les communes dans leurs études et l’ingénierie.