Hautes-Alpes : rassemblement citoyen vendredi à Briançon en faveur des migrants accueillis au CAO

SOCIÉTÉ / L’association « Tous Migrants » craint aujourd’hui de voir les migrants accueillis à Briançon renvoyés vers leurs pays d’enregistrement suite au règlement européen de Dublin. Et appelle les citoyens au rassemblement.

 

- Hautes-Alpes -

 

Dans le cadre de la mobilisation nationale initiée par l'Auberge des Migrants, le mouvement citoyen « Tous Migrants » invite ce vendredi 20 janvier à 13h30, à un grand rassemblement « citoyen et convivial » devant la sous-préfecture de Briançon et ce en faveur de la levée des « dublinages imposés aux migrants accueillis dans le CAO de Briançon », annonce l’association dans un communiqué.

 

Que conteste l’association ?

Alors que quelques 25 personnes ont été prises en charge à Briançon lors du vaste démantèlement de la jungle de Calais, aboutissant à leur installation en Centre d’Accueil et d’Orientation (CAO), l’association « Tous Migrants » craint  aujourd’hui de voir ces migrants renvoyés vers le premier pays européen où ils ont laissé des empreintes, aux termes du règlement européen de Dublin. Règlement selon lequel un migrant arrivé en Europe doit déposer sa demande d’asile dans le premier pays dans lequel il a été enregistré.

Un point sur lequel, en octobre dernier, Bernard Cazeneuve, alors ministre de l’Intérieur s’était  voulu rassurant. « Je ne souhaite pas qu'à partir des CAO on procède à des opérations de 'dublinage'. Ceux qui sont dans les CAO ont vocation à être accompagnés vers l'asile dès lors qu'ils relèvent de ce dispositif », a-t-il assuré, estimant que « 85 % de ceux qui se trouvaient à Calais relevaient du statut de réfugié en France ».

Loin d’être rassurée, l’association conteste ces déclarations et affirme que depuis novembre dernier, « ces personnes se voient refusée l’autorisation de déposer leur demande d’asile en France au motif des accords de Dublin. » Toujours selon l’association « des préfets ont déjà 'dédublinés'  des personnes dans d'autres départements français. Nous ne pouvons accepter un traitement différencié selon les préfectures locales. »

 

Contactée, la préfecture des Hautes-Alpes n’a pas apporté pour l’instant d’éléments de réponse. Mais selon nos informations, aucune décision de cet ordre n’a été ordonnée dans l’un des quatre CAO des Hautes-Alpes. Pour autant rien ne garantit que cette possibilité ne soit pas envisagée, au cas par cas et sans aucune décision systématique. Chaque dossier faisant l’objet d’une étude approfondie de la situation individuelle.