Hautes-Alpes : présidentielles 2017, début du rassemblement de la gauche derrière V.Peillon ?

POLITIQUE / L'ancien ministre a annoncé sa candidature dimanche au journal de France 2. Une candidature sous forme de relève à celle de François Hollande soutenue dans les Hautes-Alpes, par deux courants du PS avec Karine Berger et Christophe Pierrel.

 

-Hautes-Alpes-

Dans la série « candidat du rassemblement », voici venir l’ancien ministre de l’Éducation et député européen, Vincent Peillon. Candidat à la primaire de la gauche, il souhaite « rassembler » son camp, jusqu'à Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron avec qui il considère pouvoir travailler. Avec un objectif : « Gagner la présidentielle. »

Rejetant tout téléguidage de sa candidature par d'autres socialistes ou une candidature qui servirait à un projet « tout sauf Valls », pour lui les « jugements sur la personne et l'action » de François Hollande « sont injustes. »

 

« Les engagements et les convictions personnelles de Vincent Peillon sont en phase avec ce point d’équilibre au sein de la gauche sociale-démocrate » K.Berger

 

« La Fabrique » de Karine Berger et « Debout la Gauche » de Christophe Pierrel unis derrière V.Peillon

Deux courants, (La Fabrique et Debout la Gauche), en désaccord avec une partie de la politique de Manuel Valls mais fidèles au président de la République, ont trouvé ce week-end leur point de convergence sur la candidature à soutenir pour la primaire de gauche (22 et 29 janvier 2017). Le début d’un rassemblement d’une partie de la gauche dans les Hautes-Alpes ? Probablement, malgré le fait que Karine Berger et Christophe Pierrel ne soient pas  toujours en accord sur la façon de penser et gérer la politique locale.

La députée (PS) des Hautes-Alpes, Karine Berger, l’annonçait  sur Alpes 1 : « à ce jour je n’ai apporté mon parrainage à aucun des candidat déclarés à la primaire de la gauche. » Si pendant un temps le choix de la députée penchait vers la candidature d’Arnaud Montebourg, le manque de positionnement de l’ancien ministre sur une candidature « pro-européenne » aura finalement fait pencher la balance vers Vincent Peillon. « À ce jour, seul Vincent Peillon nous a indiqué vouloir faire siennes la plupart de nos propositions. C’est pourquoi, en tant que première signature de La Fabrique, j’ai choisi de lui apporter mon parrainage dans la primaire », déclare Karine Berger. Insistant également sur le fait que « sont notamment validés l’ensemble des axes politiques du contrat de mandature, ainsi que la plupart des propositions que nous portons : engagement européen, exemplarité politique, réforme démocratique, identité républicaine et urgence sociale et économique. »

En savoir plus >>> L'invitée d'Au Bout de l'Actu : « François Hollande s'est sacrifié face à une situation dangereuse », K. Berger

 

Du côté du co-fondateur de Debout le Gauche, l’hollandiste et ex-chef de cabinet adjoint du président, Christophe Pierrel se dit « très heureux de cette nouvelle candidature. Je me sens idéologiquement et intellectuellement proche de Vincent Peillon. Il représente le point d'équilibre d'une gauche qui a besoin de se rassembler. » D'autant plus « heureux » de cette candidature, que Christophe Pierrel se voit propulsé porte-parole de la campagne de Vincent Peillon pour la campagne de la primaire de la gauche, en charge de la communication et des relations presse.

 

Vincent Peillon une candidature pro-européenne, mais peu présent à Bruxelles 

En effet, selon une enquête menée par Médiapart depuis 2014, l'eurodéputé évite les couloirs du Parlement à Bruxelles, avec pour bilan à mi-mandat : un rapport, passé inaperçu. Si l’essentiel du mandat d’un eurodéputé ne se passe pas toujours à Bruxelles, pour Vincent Peillon le travail se rattache à la commission des affaires étrangères (AFET). Mais selon Mediapart, l’eurodéputé V.Peillon n’a participé qu’à 39 des 80 séances de la commission AFET depuis le début du mandat. Plus gênant, il n’a pris la parole qu’à six petites reprises en deux ans et demi. Et la plupart de ces prises de parole – cinq sur six – ont eu lieu en 2015, pour défendre le seul rapport qu’il a écrit « sur les défis en matière de sécurité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et les perspectives de stabilité politique », peut-on lire aujourd’hui dans les colonnes du quotidien.