Hautes-Alpes : le secteur hospitalier à bout de souffle

SANTE / De nombreux agents sont venus discuter avec les représentants syndicaux et signer une pétition pour dénoncer une forte dégradation des conditions de travail.

 

- Hautes-Alpes –

 

Journée nationale d’action dans les hôpitaux ce mardi. Les syndicats CFDT, CGT et FO appelaient à un rassemblement devant le centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud, à Gap. De nombreux agents sont venus discuter avec les représentants syndicaux et signer une pétition pour dénoncer une forte dégradation des conditions de travail.

Une qualité du travail qui s’est dégradé notamment depuis les importants travaux de rénovation et d’agrandissement l’hôpital de Gap. « Les conditions de travail se sont terriblement dégradées au niveau national, parce qu’il y a une volonté de réduire les dépenses de Sécurité Sociale, et au niveau local parce qu’on a fait un investissement de 120 millions. L’ARS et le Gouvernement ont participé à hauteur de 70 millions. Il reste 50 millions à sortir », regrette sur Alpes 1 Didier Simon, infirmier en pneumologie et délégué CFDT.

 

 

Un déficit à combler, des emplois sacrifiés

Le CHICAS présente actuellement un déficit d’investissements de l’ordre de 30 millions d’euros. Le centre hospitalier de Gap-Sisteron est obligé de mettre en place un Contrat de retour à l’équilibre financier. Des manifestants qui dénoncent donc des budgets de plus en plus contraints, des réorganisations de services sans concertation et des personnels non remplacés. « Ce qui nous embête, c’est que la qualité des soins qui se délité, la qualité de vie privée des personnels et patients qui est altérée », ajoute Didier Simon. « Les équipes, dans les services de soins, sont devenues tellement petites, que le moindre arrêt maladie fait que ça entraine des conséquences lourdes », dénonce Valérie Clément de la CGT Santé-Sociaux. Les syndicats qui craignent 75 suppressions de postes sur la période 2016-2020. « Régulièrement, on est obligés de fermer des lits, par manque de personnels. C’est inacceptable. Il faut qu’on soit en capacité d’accueillir tout concitoyen qui a besoin de se faire soigner. »

 

Didier Simon, délégué CFDT :

Valérie Clément, CGT Santé-Sociaux :