Hautes-Alpes : exercice attentat à Gap, au collège-lycée Saint-Joseph

SÉCURITÉ / Obligatoire dans toutes les écoles, avant les vacances de la Toussaint, l'exercice d'intrusion malveillante a eu lieu ce mercredi à Gap.

 

- Hautes-Alpes -

 

Un exercice attentat dans toutes les écoles, avant les vacances de la Toussaint : une obligation du Gouvernement. Des vacances qui ont débuté ce mercredi soir, jour qu’a choisi le collège-lycée Saint-Joseph à Gap pour mettre en place cette simulation d’intrusion malveillante. Après une information délivrée aux élèves et aux personnels, c’était l’heure de la mise en pratique.

 

Une nouvelle sirène d’alerte

Savoir agir… au cas où, imaginer une attaque d’un ou plusieurs individus, a priori armés, au cœur de l’établissement scolaire. Il est 9h20, quand une toute nouvelle sirène résonne. Dring… dring… dring… saccadée, elle annonce une intrusion. « Faites vite. Silence », lance le professeur Jean-Baptiste Aillaud. « Il fallait fermer les rideaux, éteindre les lumières, fermer les portes, bloquer les accès, être assis ou allongé à un endroit non visible et faire respecter le silence », chuchote-t-il au micro Alpes 1, respectant à la lettre les consignes.

En quelques secondes seulement, tout le monde est confiné. Trois tables ont été positionnées devant la porte. Tous les élèves sont assis et regroupés à l’ombre des regards. Le silence pour ne pas attirer les terroristes. « Bang ! » résonnent dans les couloirs des coups de feu simulés. Plusieurs individus tentent de pénétrer dans la classe. Le scénario est saisissant. « Je pense que ça nous prépare, au cas où il se passe quelque chose. Même si ça ne se passera pas pareil, on a toujours les bases. Au moins, on sait ce qu’il faut faire, où se mettre », reconnait Chloé, élève de 1ère, assise sous une table.

 

 

Des aménagements à faire

L’objectif de cet exercice était de vérifier l’application des consignes élémentaires de sécurité et leur tenue dans le temps, en l’occurrence 20 minutes de confinement pour cette simulation. « Ça s’est très bien passé. Bonne réaction des élèves. Très belle mise en situation des professeurs », se satisfait le directeur adjoint du collège-lycée Saint-Joseph, Jean-Yves Castelin. Mais les élèves ont émis des doutes, alors confinés sous les grandes fenêtres qui séparent les classes des couloirs. « Ce sont des aménagements à revoir, ou à conditionner différemment, au travers, peut-être, de protections, de stores. On ne sait pas encore vraiment. Ce sont les aménagements que l’on a à faire, dans le cadre du diagnostic sécurité que l’on a produit récemment. »

Un exercice qui permet donc de mieux se protéger à l’avenir. « Ça nous a permis d’avoir une vraie réflexion sur les dangers potentiels, où est-ce que l’on a des failles. C’est très important, on nous confie des jeunes. On se sentait tellement en sécurité, que par moment, on oubliait un peu ce côté sécuritaire », ajoute le directeur de Saint-Jospeh, Didier Siran. Un travail a donc débuté avec la mairie de Gap, en lien avec la Police Nationale, pour mieux sécuriser l’établissement et éviter toute intrusion malveillante.

 

Didier Ciran, directeur de Saint-Joseph à Gap :

Jean-Yves Castelin, directeur adjoint de Saint-Joseph à Gap :

Le reportage Alpes 1 de Cyrielle Michard :