Hautes-Alpes : une rentrée sous haute sécurité aux abords des établissements scolaires

SECURITE / Exemple à Gap, où tous les agents seront mobilisés. Reportage sur le dispositif mis en place

 

- Hautes-Alpes -

 

Alors que certains élèves font leur rentrée scolaire dès ce jeudi, la sécurité aux abords des établissements sera portée à son maximum. Décision prise après les attentats de cet été. Plusieurs réunions se sont déroulées durant ces dernières semaines partout en France, afin de mettre en place le dispositif. Exemple à Gap, où la police doit au fil des drames évoluer et se préparer.

 

Une police en constante évolution

Le contexte sécuritaire, au lendemain des attentats, aura rebattu les cartes pour les forces de l’ordre. Des agents déjà sensibilisés et prêts depuis les attentats de Charlie, qui pourtant doivent constamment évoluer au fil des drames. La police se montre vigilante aux modes opératoires, et reçoit constamment de nouvelles instructions « afin d’adapter son comportement et ses missions », explique le Commandant Michèle Perard, directeur départemental adjoint de la sécurité publique dans les Hautes-Alpes.

 

Les Hautes-Alpes, un département qui n’est pas à risque zéro

Pourtant, certains esprits pensent encore que les Hautes-Alpes restent un département à risque 0. Sans tomber dans la psychose et la peur, Michèle Perard veut faire monter le stade de vigilance. « La sécurité est l’affaire de tous, la police ne peut pas tout sécuriser. Il faut être vigilant au colis suspect, un individu qui ne semble pas clair… ».

 

La police, une expertise au profit des directeurs d’établissement

La circonscription de Gap compte 70 agents au sein de la police. Tous les effectifs sont mobilisés, y compris les agents dans des fonctions de bureautique. Mais depuis plusieurs semaines, les réunions avec les institutionnels, l’Education Nationale, les lieux de culte et les directeurs d’établissements scolaires se succèdent pour Michèle Perard afin de préparer la rentrée scolaire.

Le dispositif est mis en place : ce matin et demain, tous les agents actifs et armés seront sur le terrain, autour des collèges, écoles ou lycées et avec l’appui de cinq patrouilles mobiles. La police, qui se tient également à disposition des écoles pour apporter son expertise dans l’aménagement en matière de sûreté, « car la difficulté est nationale : les établissements scolaires sont aujourd’hui des lieux ouverts », comprenez donc faciles d’accès.  A Briançon, le dispositif de sécurité pour la rentrée reste le même, avec trois véhicules qui assureront les patrouilles.

Enfin, alors que François Hollande avait promis la création de 9.000 postes de policiers lors de son quinquennat, les effectifs ne sont pas au rendez-vous à Gap.

 

Le reportage de Cyrielle Michard :