- Hautes-Alpes -
Les associations se mobilisent dans les Alpes du Sud. Elles sont inquiètes face à la baisse des financements publics et se sont réunies ce jeudi midi, entre la préfecture et l’hôtel du département à Gap. Mercredi dernier, une première réunion publique avait eu lieu, rassemblant une quinzaine de structures, toutes inquiètes face à la baisse des dotations globales de l’État, qui trouve un retentissement dans les finances locales et donc les subventions aux associations.
« Jamais sans mon asso »
Gap Sciences Animation, La Petite Ourse, ou encore Ludambule : de nombreuses associations avaient fait le déplacement ce jeudi, munies d’un badge « Jamais sans mon asso ». Des associations présentes pour sensibiliser la population, mais aussi les élus sur l’impact de la baisse des subventions aux associations. « Le sport a des valeurs, mais joue aussi sur l’aménagement du territoire, sur les emplois, sur le tourisme : 60% du PIB haut-alpin est dû au sport », rapelle Jean Leduc, le président du Comité Olympique et Sportif des Hautes-Alpes.
Des emplois en péril
Pour le département des Hautes-Alpes, les associations représentent 5.349 emplois, soit 10 % de l’emploi total. Plusieurs d’entre elles ont indiqué entrer dans des procédures de licenciement, voire d’arrêt de leur activité. Une inquiétude que connait bien Nathalie Pons, la directrice de la Commission du Film des Alpes du Sud. Sa mission est d’attirer des tournages sur les deux départements, des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence, mais « visiblement je serai licenciée incessamment sous peu et ça signifie la fin de l’association ».
La Commission du Film, dont les tournages ont permis 700.000 euros de retombées économiques directes l’an dernier. Et c’est ce que pointent toutes les associations : la disparition des associations aura un impact sur la vie des Haut-Alpins.
Les associations veulent rencontrer les élus
« On voudrait être reçu par les élus avant le 25 juillet, pour pouvoir débattre très librement de la situation. Il y a des situations urgentes à régler » explique sur Alpes 1 Jean-Claude Eyraud président de l’UDESS 05, l’Union Départementale de l’Economie Sociale et Solidaire des Hautes-Alpes. Jean-Claude Eyraud qui indique que Karine Berger, la députée des Hautes-Alpes, Patricia Morhet-Richaud, la sénatrice et Jean-Michel Arnaud, président de l’AMF 05 ont répondu favorablement à une demande de rencontres. Les associations qui attendent toujours une réponse du préfet Philipe Court, du président du département Jean-Marie Bernard, du député Joel Giraud et des deux conseillers régionaux : Roger Didier et Chantal Eyméoud.