Hautes-Alpes : le département bientôt centre pilote des sciences participatives

CULTURE / Le secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et la Recherche, Thierry Mandon, est venu inaugurer plusieurs structures dans les Hautes-Alpes ce jeudi

 

- Hautes-Alpes -

« J'ai certes pris un sacré bol d'air durant cette visite au Jardin du Lauret mais j'ai surtout vu de la science de très haut niveau mondial et qui mérite d'être plus connue. En France, on est trop modeste par rapport à notre science » : voilà les premiers mots qu'a prononcés ce jeudi matin le Secrétaire d’État chargé de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Thierry Mandon venu passer une journée dans le nord des Hautes -Alpes.

 

« Faire de la science de très haut niveau », T. Mandon

Première étape de sa visite, le Jardin des Alpes, un jardin botanique du col du Lautaret où la station alpine Joseph Fourier déploit ses activités. Ses missions concernent le développement de plateformes de recherche, l'entretien de collections botaniques, la formation des étudiants et la vulgarisation scientifique auprès du grand public. Le Ministre qui a tenu à souligner deux choses importantes selon lui, « les efforts de la diffusion, de la culture scientifique c'est à dire allier une exigence scientifique. Et le partage par la population de ce qu'est la science mais aussi que la science se produit partout en France ». Car pour le Ministre, la science ne se passe pas que dans les grandes villes, « on peut faire de la science de très haut niveau, notamment dans les Hautes-Alpes : une science de très haut niveau mondial qui n’est pas assez connue », souligne le Ministre avant d’annoncer une heureuse nouvelle.

 

Un programme expérimental sur les sciences participatives

Pour le Ministre, les chercheurs haut-alpins sont « remarquables, je pense qu’ils pourraient participer à un programme expérimental sur les sciences participatives. Un nouveau champ de recherche associe des amateurs et des scientifiques professionnels avec des méthodologies, je pense que les Hautes-Alpes pourraient être un département pilote ».

10h : direction la maison de la Géologie et du Géoparc pour son inauguration officielle. Définie au début du siècle en référence à un secteur caractéristique des Alpes occidentales, la "zone briançonnaise" est connue de tous les géologues. La proximité des sites de géologie du Briançonnais et des Ecrins racontent la genèse des Alpes et de son océan aujourd'hui disparu il y a 360 millions d'années. La maison de la Géologie assurera la formation initiale des enseignants de SVT des lycées et collèges (une centaine d'enseignants par an en moyenne), ainsi que des stages de terrain pour les lycéens des classes scientifiques de 1ère, Terminale et de Prépa à hauteur d’environ 25.000 journées élève par an. Raymond Cirio, directeur de la Maison de la Géologie était ému par cette inauguration, « c'est un projet qui nous tient à cœur depuis 30 ans ».

Une nouvelle page s'est donc tournée pour la Maison de la Géologie située aux portes de Briançon, des universités qui vont venir avec leurs étudiants pour effectuer des recherches. Une structure également ouverte au public afin de partager allègrement ce puits de science.