Hautes-Alpes : réunion publique, « Céüze a un avenir, construisons-le ensemble »

TOURISME / L’avenir de la station de Ceüze est débattu ce soir en mairie de Manteyer

 

-Hautes-Alpes-

Les stations de basses altitudes sont-elles condamnées à subir le manque de neige? La station de Céüze sera-t-elle la première à en payer le prix fort avec l’éventualité d’une fermeture définitive ? Un débat sur l’avenir de la station de Céüze est organisé par le collectif du Buëch du mouvement Ensemble (Front de Gauche) lors d’une rencontre publique, ce mercredi à 20h30, à la mairie de Manteyer.

 

« À terme, la station de Céüze, telle qu’on l’a connue, est condamnée. »

Pour le collectif du Buëch, « les chiffres sont formels et tragiques : les stations de basses altitudes font déjà partie des victimes du réchauffement climatique dans notre département ». Dans cette perspective, Ensemble ne souhaite plus se laisser porter par le fatalisme soutenu par des solutions qualifiées d’ « immobilisme », consistant à n’ouvrir que lorsque la neige est là tout en attendant que « l’argent public comble les déficits abyssaux. » Ou encore celle de la « fuite en avant », qui passerait par « des canons à neige produisant même à température positive. »

Des solutions qui restent pourtant à ce jour les réponses du maire de Manteyer, Guy Jullien « Je pense qu'il va falloir se tourner vers la neige de culture », indiquait l’élu invité du Tour des Clochers sur Alpes 1, en fevrier dernier.

 

« Un projet de territoire à 20 ans »

Le collectif défendra donc ce soir un « projet 4 saisons qui mêle sports de pleine nature et valorisation du massif et de son environnement. » Souhaitant « préserver notre environnement et créer des emplois stables sur notre massif et dans nos vallées. » Un projet qui sous-entend de nombreuses questions « que nous devons tenter de résoudre ensemble : quel projet ? pour quel public ? Quels hébergements ? Comment maîtriser le foncier nécessaire au projet ? Comment faire évoluer la position de la CCBD (communauté de communes Buëch-Dévoluy) et du Département ? Où trouver l’argent pour investir ? »

Gageons que ce nouveau récit collectif puisse être le début d’une réflexion qui pourrait se décliner à l’ensemble des stations de basses altitudes des territoires des Alpes du Sud.