Hautes-Alpes : "j'ai honte qu'on ne puisse pas aller sur un débat démocratique autour d'un texte si important"

POLITIQUE / Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes, réagissait sur le 49.3 autour du projet de loi Travail. Elle était l'invitée de Cyrielle Michard et Alex Cam dans Au Bout de l'Actu

 

- Hautes-Alpes -

 

C’est une députée inquiète qui était assise à la table d’Au Bout De l’Actu ce vendredi. Karine Berger, parlementaire des Hautes-Alpes, réagissait après le 49.3 sur le projet de loi Travail. « J’ai vraiment honte qu’on ne puisse pas aller sur une discussion démocratique autour d’une loi si importante », a-t-elle déclaré. Cette décision du gouvernement ne fait « qu’envenimer la situation. Si on veut apaiser les tensions, il faudra accepter le débat démocratique ». Car pour Karine Berger, l’article 49.3 est « anti-démocratique ». Un article instauré par la Vème République, « une République qui a vécu et est à bout de souffle ».

 

« La machine à perdre est relancée »

Déclaration cinglante de Karine Berger, face au constat qu’elle dresse du PS et de la gauche, « si elle n’est pas capable de retrouver un projet commun, il faut se dire dans ce cas que le PS ne sera pas au premier tour en 2017. Il faut repartir sur des bases communales ».

 

La Loi Travail, « favorable »

Le projet de loi travail n’a donc pas été débattu, dommageable pour Karine Berger qui pourtant se déclare « favorable, il y a vraiment des droits sociaux dans ce texte », malgré ses 20 amendements déposés « qui sont aujourd’hui à la poubelle : la question des heures supplémentaires, le renforcement du Compte Personnel d’Activité notamment pour les pompiers, le renforcement du droit syndical ou encore la révision du périmètre de licenciement économique non plus à la France mais à l’international ».

 

A un an des échéances, quel bilan ?

Malgré son dépit face au 49.3, Karine Berger reste toujours confiante quant au bilan, à un an des Présidentielles, du gouvernement : « quatre points : mariage pour tous, réforme de l’école, lutte contre les violences faites aux femmes, fin du cumul des mandats ». Quant aux législatives, sa candidature « est possible et probable devant les militants socialistes, si François Hollande est candidat aux présidentielles. Mais si c’est un autre candidat, j’attendrai d’avoir son positionnement ».

 

 

 

 

Karine Berger, députée PS des Hautes-Alpes, au micro d'Alex Cam et Cyrielle Michard :