Hautes-Alpes : J-M Bernard soutient-il l’idée de la suppression du statut de la fonction publique ?

POLITIQUE / Suite à l’annonce de son soutien à la candidature de Bruno Le Maire, Karine Berger interpelle Jean-Marie Bernard sur l’une des propositions du candidat Les Républicains.

 

- Hautes-Alpes -

« Bruno Le Maire insuffle un renouveau dans la classe politique, une personnalité capable de rassembler tous les Français derrière des idées réformatrices et ambitieuses dont la France a besoin ». C’est ainsi que qualifiait Jean-Marie Bernard, président (LR) du conseil départemental des Hautes-Alpes, la candidature de Bruno Le Maire (LR), lui apportant au passage son soutien pour la primaire de la droite en vu des présidentielle de 2017.

 

Bruno Le Maire veut mettre fin au statut de la fonction publique territoriale

Bruno Le Maire a présenté ce mercredi 27 avril ses propositions en matière d’organisation territoriale. Entouré de onze présidents de conseils départementaux qui le soutiennent, dont Jean-Marie Bernard, il a notamment prôné la suppression du statut de la fonction publique territoriale.

L’ancien Ministre de l’Agriculture propose, s’il est élu président de la République, que les agents territoriaux, au nombre de 1,8 million en France dont un millier dans les Hautes-Alpes, soient à l'avenir recrutés en CDD et CDI pour le remplacement des départs à la retraite. En revanche les agents déjà sous contrat conserveraient leur statut avec un droit d’option et les collectivités seraient libres de la gestion de leur personnel : niveau de salaire, durée des contrats, recrutement.

Une annonce qui n’aura pas échappé à la députée PS des Hautes-Alpes, Karine Berger. Elle interpelle le président du département sur le sujet : « est-ce que Jean-Marie Bernard est aussi en accord avec la proposition de Bruno le Maire de supprimer le statut de la fonction publique territoriale qui concerne dans les Hautes-Alpes plus d'un millier d'agents territoriaux ? »

 

La fusion des assemblées des conseils départements et régionaux

Une proposition défendue hier par Bruno Le Maire, mais pas question de « revenir au découpage régional ou de supprimer les départements » mais plutôt d’une « fusion des assemblées délibérantes des conseils régionaux et départementaux », accompagnée de « la suppression des conseillers régionaux élus au scrutin de liste ». Dans les cantons, les conseillers seront élus par binôme paritaire, les conseillers régionaux étant élus parmi les conseillers départementaux. Conséquences : « 1 800 élus de moins, 25 millions d'euros d'économies », a calculé le candidat à la primaire.

 

 « On clarifie les compétences »

À la question, qui fera quoi ? Bruno Le Maire répond ainsi : la commune conserverait une clause de compétence générale, avec les services de  proximité . Les départements seraient chargés de gérer les solidarités sociales et territoriales  (politique d'aménagement du territoire, accès au très haut débit), avec guichet unique des aides sociales dont le montant resterait toutefois fixé au niveau national.

Les régions seront responsables du développement économique, des infrastructures, de l'éducation et la formation avec notamment la liberté totale de revenir ou non sur les rythmes scolaires.

 

Le président de Les Républicains, Arnaud Murgia, répond à Karine Berger :

Karine Berger « agite le chiffon rouge en tentant d’expliquer que nous souhaitons mettre tous les fonctionnaires territoriaux au chômage, alors que nous voulons laisser leur statut aux fonctionnaires actuels et embaucher les nouveaux entrants sous statut de CCD ou CDI, pour laisser aux collectivités, enfin, la main sur leur gestion de personnel » s’indigne Arnaud Murgia, également soutien de Bruno Le Maire. Pour le Président de Les Républicains des Hautes-Alpes,  «  la gauche préhistorique a encore frappé ! Le chômage est au plus haut, (…), et il reste encore Madame Berger pour croire qu’il ne faut rien changer, et réutiliser les mêmes recettes. »