Hautes-Alpes : un local municipal occupé par le collectif « un Toit un Droit » à Gap

SOCIÉTÉ / Un acte pour dénoncer des familles dans le besoin et qui se retrouvent sans logement.

 

- Hautes-Alpes -

Il dénonce une « réalité insupportable » : le collectif « Un Toit Un Droit » vient d’occuper un local municipal de la ville de Gap, « ouvert et vacant » comme il l’explique depuis 48 heures. Un acte pour dénoncer des familles dans le besoin et qui se retrouvent sans logement, à l’image de cette mère et de ses trois enfants qui, après avoir été hébergés au sein du Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile puis dans un logement d’urgence, se sont retrouvés à la rue. Selon certaines informations, la mère se serait vu refuser sa demande d'asile. Information confirmée par la CIMADE dans un communiqué : « Les autorités préfectorales ayant décidé de ne pas attribuer les moyens nécessaires à l'hébergement des plus démunis et des demandeurs d'asile déboutés, le 115 (hébergement d'urgence )  ne peut plus les accueillir ». Le collectif a donc décidé d’occuper ce local municipal, rue Ernest Cézanne à Gap.

 

Le Collectif attend aujourd'hui une réponse de l'Etat

« On va attendre là avec des relais pour soutenir cette cause, jusqu’à ce que les autorités nous fassent une proposition décente pour cette famille. On sait qu’il y a d’autres familles qui sont dans des situations analogues. Du coup, on entend bien ne pas les laisser dans la rue pour leur sécurité et leur dignité. Il y a de la place, même si en terme de commodités ça ne s’y prête pas, mais le minimum vital est assuré. D’autres familles pourraient être accueillies », explique sur Alpes 1 Aurore membre du Collectif.

Le Collectif a rencontré le préfet des Hautes-Alpes vendredi et doit adresser ce mercredi un courrier à la mairie de Gap pour lui faire part de cette situation. Une municipalité qui a décidé de porter plainte.

 

Aurore, membre du collectif un Toit un Droit :