Hautes-Alpes : un film choc avec une actrice gapençaise

CULTURE / Perrine Tourneux présente son film Pseudonym, sur la grande criminalité portée par Internet. Un film interdit aux moins de 16 ans.

Photo : © Diabolo Films

 

- Hautes-Alpes -

Derrière un faux profil peut se cacher une vraie menace : le thriller Pseudonyme est diffusé dans les Hautes-Alpes cette semaine. Des projections-débats avec l’actrice Perrine Tourneux, qui a passé son enfance à Gap chez son père qui vit toujours à Romette. C’est l’actrice principale de ce 1er long-métrage de Thierry Sebban, également personnage clé. Un film sorti en salles le 9 mars dernier et interdit aux moins de 16 ans.

Un film produit par Gilles Podesta et Thomas Langman, avec également Igor Skreblin et Simon Abkarian à l’affiche. Une production récompensée par le prix de la critique au Festival international de Porto en 2015, de la mention du meilleur premier film au Festival du film européen indépendant 2015 et du prix spécial du jury au Festival international du film de Houston 2015.

 

 

 

Père divorcé et cadre stressé, Alex espère passer du bon temps, lors d’un chat vidéo avec Diane. Mais voilà Diane est en fait Nina. Malgré ce profil tronqué, Alex tombe sous le charme de cette jeune femme très libertine. Sauf que Nina se fait agresser en direct. Alex, terrifié, va tenter de la secourir, avant de tomber dans un piège.

Un thriller haletant joué par la jeune actrice gapençaise Perrine Tourneux. « Quand j’ai lu le scénario, j’ai tout de suite su qu’il fallait que je le fasse. Ça me paraissait évident que j’avais quelque chose à dire, quelque chose à apporter. Je pense qu’effectivement, il y a quelque chose qui est assez directe dans ce que je peux proposer dans ce rôle-là », explique-t-elle sur Alpes 1.

 

Un réalisateur bouleversé et bouleversant

Un film écrit par Thierry Sebban, qui joue Alex, père de deux filles dans la vraie vie, interpellé par les dangers d’Internet, la violence qui peut en découler. Le point de départ à ce scénario a été l’affaire Halimi et le Gang des Barbares. Le jeune Ilan avait été enlevé, séquestré et torturé en janvier 2006, par un groupe d'une vingtaine de personnes. Un film qui représente cette violence. « La violence, elle est essentiellement psychologique, elle est essentiellement suggérée. Ce n’est pas sanglant. Il y a finalement peu de choses qui sont montrées à l’écran », précise Perrine Tourneux. « C’est qu’il y a quelque chose d’assez désespéré. Quand on sort de ce film, on met un petit moment à s’en remettre. »

 

Un choc qui crée le débat

Un film où le suspense, la tension est permanente. Pseudonyme qui bouleverse et crée le débat. « C’est une fiction, mais effectivement ça explore quelque chose qui est particulier, qui est relativement exceptionnel », rassure l’actrice.

Exceptionnel, mais pas rare, car en France, 33.000 faits de cybercriminalité ont été enregistrés en 2015. 60.000 personnes disparaissent chaque année et 10.000 cas ne sont pas élucidés. Sur Internet, 95% des comportements agressifs ou dégradants visent des femmes selon l’ONU. Selon E-Enfance, 25% des jeunes de 8 à 17 ans disent déjà avoir été victimes d’insultes ou de rumeurs sur Facebook.

Des chiffres qui seront rappelés lors de ces projections-débats, organisées toute cette semaine dans les Hautes-Alpes. Elles ont lieu ce mercredi à 18h30 au Palace de Gap, ce jeudi à 21h à L’Argentière-la-Bessée et ce vendredi à 21h à l’Eden Studio de Briançon.

 

PERRINE TOURNEUX a commencé le théâtre à 16 ans, dans la pièce Père d’Auguste Strindberg. Elle fera une tournée d’un an en France. Par la suite, elle intègre l’École régionale d’acteurs de Cannes pour trois années. Passionnée par les planches, elle jouera sous la direction d’Alain Neddam dans Transit, mais aussi dans les pièces Auteurs en Scène, Phèdre, ou bien récemment à la Comédie des Champs-Élysées dans Nombril de Jean Anouilh. Perrine Tourneux participe également à plusieurs courts-métrages, comme Nos Chers Voisins sur TF1. Sa première expérience au cinéma fut dans Guerre des Miss de Patrice Leconte.

 

Perrine Tourneux, actrice, interview intégrale avec Gaël Piat :