Hautes-Alpes : Mgr Di Falco, Donald Trump, le FN et le mur de la division

POLITIQUE / Quand la campagne à la présidence des États-Unis s’invite en France, c’est par le biais de la proposition du candidat Républicain Donald Trump de dresser un mur entre le Mexique et les Etats-Unis pour freiner l’immigration. Un projet dénoncé par Monseigneur Di Falco et défendu par le FN.

 

-Hautes-Alpes-

Quel est le lien entre la campagne à la présidence des États-Unis, le diocèse des Hautes-Alpes, et le FN ? À priori rien, sauf si vous ajoutez à cela la proposition du candidat Républicain Donald Trump de construire un mur le long de la frontière mexicaine et de le faire payer par le Mexique, afin de lutter contre l’immigration, le tout conjugué aux réactions de Monseigneur Di Falco et du FN par l’intermédiaire d’Amaury Navarranne.

 

« Une personne qui veut construire des murs n'est pas chrétienne »

Une déclaration signée du Pape François,  reprise et soutenue ce dimanche par Monseigneur Di Falco, évêque de Gap et d’Embrun, postée dans une vidéo sur le Point.fr :

 

 

 

« La tradition catholique reconnait par exemple à chaque État le droit à protéger son territoire »

Et voici que le FN dans les Hautes-Alpes, par la voix d’Amaury Navarranne secrétaire départemental du parti et conseiller régional, jamais en manque d’idée pour s’engouffrer dans un débat polémique, lie exode humain, migrants et immigration. Et fait entendre son point de vue et son soutien implicite à une telle idée de mur. 

 

« Un mur permet souvent d'éviter les drames humains ! » A.Navarranne

Pour l’élu, « les affaires de Foi catholique sont le domaine particulier de Mgr di Falco », tout en rappelant que « l'évangile pose clairement la séparation du temporel et du spirituel », manière de rappeler à Mgr Di Falco que sa légitimité en matière de commentaire politique ne serait pas la bienvenue dans ce débat.

 

« Un mur permet souvent d'éviter les drames humains ! » A.Navarranne

 

Un argumentaire qui s’appuie aussi sur l’histoire chrétienne et celle du Pape Léon IV qui « lui-même fit construire à Rome le mur léonin.» La Cité léonine est un quartier de Rome que le pape Léon IV avait fait entourer de remparts, le mur léonin, pour défendre la basilique Saint-Pierre contre les incursions musulmanes au IXe siècle.

Pour Amaury Navarranne, si les frontières ne répondent pas au flux migratoire, pourquoi ne pas ériger des murs ? « Il faut traiter humainement la question migratoire en Europe et dans le monde. Sans possibilité de frontières réelles, comment chaque pays pourrait œuvrer vraiment, réellement et dignement pour le bien commun ? C’est d’ailleurs tout le sens de la charité politique : s’occuper d'abord, dans l’ordre du temporel, de ceux dont on a la charge. »