Hautes-Alpes : crise des réfugiés, K. Berger refuse une « alliance d’égoïsmes »

POLITIQUE / La députée socialiste des Hautes-Alpes co-signe une tribune pour demander à l’Europe un plan cohérent d’aide et d’accueil aux réfugiés

 

- Hautes-Alpes -

Karine Berger s’engage pour demander à l’Europe un plan cohérent d’aide et d’accueil des réfugiés. La députée socialiste des Hautes-Alpes vient de co-signer, avec la députée du Tarn et Garonne Valérie Rabault, et les Parlementaires SPD en Allemagne Carsten Schneider et Jakob von Weizsäker, une tribune publiée ce lundi dans Le Monde.

"C'est l'idéal européen qui en ressort affaibli"

Pour les élus, la question des réfugiés reste l’un « des défis principaux de l’Europe. Les Pays membres qui ont fondé l’Europe ne doivent jamais oublier pourquoi ils l’ont fondée et défendre sans relâche ses valeurs, face aux doutes nationalistes ou populistes qui naissent en leur sein ». Si les Parlementaires reconnaissent que l’Allemagne aurait dû consulter les pays partenaires avant d’ouvrir largement ses frontières, ils regrettent que la France ne s’engage plus dans cette politique d’accueil « vis-à-vis des réfugiés fuyant la guerre en Syrie. C’est l’idéal européen qui en ressort affaibli. Celui de la paix, des droits de l’homme et de la démocratie ».

L'Europe ne doit pas être "une alliance d'égoïsmes"

Les députés français et allemands interpellent alors directement l’Europe, « continent de 500 millions de personnes », et se demandent si elle ne serait pas « en mesure d’accueillir 1 million de nos frères humains qui risquent le massacre ? Ne serions-nous pas capables de tendre la main aux enfants, aux hommes, aux femmes qui meurent chaque jour dans les eaux séparant l’Europe de leurs territoires de terreur ? ». Karine Berger demande ainsi à l’Europe de se ressaisir « et proposer un plan cohérent de financement commun de l’aide et de l’accueil aux réfugiés sur son sol (…) et le chantier d’un Schengen 2.0 qui reconstruise l’unité continentale territoriale, la libre circulation des personnes. Nous demandons que les frontières externes de l’Europe soient claires et fortes, et que ceux qui s’y présentent sachent qu’ils rejoignent un continent et non une alliance d’égoïsmes ».