Hautes-Alpes : conseil municipal exceptionnel à Gap autour du projet de schéma intercommunal

POLITIQUE / Un schéma présenté en octobre dernier, par le préfet des Hautes-Alpes. Il prévoit de fusionner l’actuelle agglomération gapençaise, avec la Communauté de communes de Tallard-Barcillonnette.


- Hautes-Alpes –

 

Les élus de Gap réunis en conseil municipal exceptionnel ce vendredi après-midi, pour délibérer sur le projet de schéma intercommunal. Un schéma présenté en octobre dernier, par le préfet des Hautes-Alpes. Il prévoit de fusionner l’actuelle agglomération gapençaise, avec la Communauté de communes de Tallard-Barcillonnette. Un projet rejeté par les municipalités de Lettret, Neffes, ou bien Lardier-et-Valença. Un projet qui divise ou rapproche la majorité et l’opposition de Gap.

Passer de 3 à 15 communes, c’est ce que prévoit donc ce mariage entre l’Agglomération de Gap, formée de la Capitale Douce et de deux communes que sont Pelleautier et La Fressinouse, avec la Communauté de communes de Tallard-Barcilonnette, qui compte 12 communes. Une future agglomération qui pourrait alors compter 48.748 habitants. « On est pour ce qu’il a proposé [le préfet ndlr.], dans le sens où c’est une première étape et, après, on aura largement le temps de voir venir. Il ne faut pas se précipiter, parce qu’il y a des problèmes de fiscalité, de gouvernance aussi », annonce l’opposition socialiste Gap Avenir, par la voix de Mickaël Guittard. Pour elle, l’agglomération ne doit pas grossir trop vite, pour des problèmes pragmatiques d’hémicycle, jugé trop petit à Gap pour recevoir éventuellement un important collège d’élus communautaires.

 

Se marier aussi avec l’Avance, mais sans Chorges

 

Sur le même côté de l’hémicycle, sur les bancs de l’opposition toujours, le groupe G.A.U.C.H.E aimerait lui un projet plus ambitieux, plus cohérent avec le bassin de vie. Un groupe qui a superposé le projet intercommunal au Schéma de cohérence territoriale (SCOT) du Pays Gapençais. « Notre projet, c’est d’additionner le périmètre actuel de la Communauté d’agglomération avec l’Avance, sans la commune de Chorges qui est plus tournée vers Serre-Ponçon et le Savinois. Et rajouter, bien sûr, Tallard-Barcilonnette », explique Jean-Claude Eyraud, très optimiste. « Là, on ne discute pas de quelque chose pour deux-trois années à venir. On discute des objectifs de 10, 15, 20 ans. Il me semble que ce qui est important, c’est qu’on passe d’une Communauté d’agglomération de services, qui est très limitée, à une Communauté d’agglomération de projets. »

Faire grossir l’agglomération Gapençaise, nommée d’ailleurs « Gap en + Grand », c’était l’ambition du maire de Gap, Roger Didier. Les avis des conseils municipaux sont consultatifs, mais selon plusieurs élus, le préfet serait prêt à amender son projet, en fonction de leurs avis. Les élus de Gap ont voté contre.