Hautes-Alpes : projet d'un élevage de 1.000 porcs dans le Champsaur, Bruno André répond

AGRICULTURE / Le directeur de l'abattoir de Gap, également éleveur de porcs, répond face aux inquiétudes de pollution des eaux et des terres


- Hautes-Alpes -

Projet d’un élevage de 1.000 porcs à Chabottes, dans le Champsaur : la profession agricole répond au collectif d’opposants. Un collectif qui met en avant le risque de pollution des eaux, des terres et les conséquences sur le tourisme. Bruno André répond à la polémique lancée. Il est producteur de porcs et directeur de l’abattoir de Gap.


Faire de l’élevage en plein air toute l’année, impossible


Impossible car cela demande des surfaces importantes, « il faut faire face à la réglementation du turn over de parcelles, c’est-à-dire plus de six mois sur la même année », explique Bruno André. Difficile donc pour les exploitants de faire sans élevage en bâtiments fermés. Pour lui, dans le cas de Chabottes, on ne parle pas d’élevage intensif, et non plus d’un projet pharaonique, « c’est une entreprise familiale ».


Pollution des sols ou des eaux, « non »


Pour Bruno André, un élevage de 1.000 porcs correspond à une centaine de vaches. De plus, le monde agricole est soumis à certaines obligations, tous les effluents sont ainsi stockés dans des fosses pour être épandus par la suite comme fertilisants. Deux périodes d’épandage sont autorisés dans l’année, le tout « très réglementé par la DDCSPP ».


La filière porcine et ses images néfastes


Ce projet dérange, bien plus par les images qu’il véhicule selon le directeur de l’abattoir de Gap, que par les conséquences. « On fait un parallèle avec la Bretagne et les problèmes environnementaux », poursuit il. Et si, à la veille des élections régionales notamment, ou dans les consciences de chacun, on soutient la production locale, « on la veut bien dans le département, mais pas chez soi ».