Hautes-Alpes : le PLU de Savines-le-Lac attaqué en justice

URBANISME / Une habitante a déposé un recours devant le tribunal administratif de Marseille, elle pointe une urbanisation déraisonnable

Hautes-Alpes - Une voix s’élève au cœur de Savines-le-Lac pour s’opposer au PLU, le Plan Local d’Urbanisme. Le PLU est ce document qui établit l’aménagement d’une commune. Et du côté de Savines le Lac, il est acté depuis 2012 de faire de certaines zones des zones de construction d’habitation. Mais une habitante a déposé un recours devant le tribunal administratif de Marseille, elle pointe une urbanisation déraisonnable…

Colette D est une habitante en alternance de Savines le Lac depuis 2008. Et elle se bat depuis 1 an contre le PLU de la commune. Un plan qui, selon elle, a transformé plusieurs secteurs en « zone 1 AU ». C’est-à-dire une zone naturelle où la commune peut prévoir à court terme des constructions immobilières pour étendre son agglomération. « Il y en a une dans le secteur de la Treilles, qui comporte 5 à 6 maisons, une autre dans le secteur de Serre Turin qui comporte 26 habitations et une à Picoune qui est plus énorme : il est prévu d’urbaniser 30 000 m² de plancher sous forme de sept barres en béton », témoigne t-elle sur Alpes 1.

Le débat revient plus fort aujourd’hui alors que des arpenteurs sont venus effectuer la délimitation du terrain de Serre Turin pour le diviser en 26 parcelles. Pour Colette D., les intentions d’urbanisation sont démesurées au regard de la commune : « Le maire ne s’en cache pas, la municipalité a l’intention de passer à 2000-2500 habitants sur une échelle de 10 ans. On va ouvrir à l’urbanisation 39 hectares et perdre les caractéristiques de zone rurale et d’intérêt paysager ».

Un intérêt paysager qu’elle avance derrière deux lois : la loi littoral, qui concerne Savines le Lac, et la loi Montagne. Deux textes qui prévoient de préserver les espaces naturels sensibles par une bonne gestion de l’urbanisation. Un recours a donc été déposé devant le tribunal administratif de Marseille au mois de juillet 2012. Il n’est pas suspensif, ce qui veut dire que des propriétaires terriens pourront se manifester. Mais le juge administratif peut prononcer son annulation pour vice de forme ou vice de fond. Dans ce dernier cas, c’est le précédent PLU qui redevient applicable.

A noter que le maire de Savines le Lac, également conseiller général, Victor Berenguel est l’invité d’Alpes 1 Live dès 12h. Il pourra répondre sur ce sujet.