Hautes-Alpes : le patient décédé était porteur d’une bactérie Serratia

La bactérie en question Serratia Marcescens se retrouve dans le sol, l’eau et à la surface des plantes

Hautes-Alpes - Explications sur ce confinement à l’hôpital de Gap qui dure depuis sept jours. L’Agence Régionale de Santé Provence-Alpes-Côte-D’azur (ARS PACA) a confirmé la mort du patient, atteint d’une Entérobactérie Productrice de Carbapénémases (EPC), seulement hier soir jeudi, alors que le décès remonte à mardi, il y a trois jours. La victime est un homme âgé de 66 ans.

La bactérie en question Serratia Marcescens se retrouve dans le sol, l’eau et à la surface des plantes ou dans les aliments. Dans le cas d’ingestions contaminés, cette bactérie réside principalement au niveau du tube digestif. Elle ne se transmet pas par éternuement mais au contact des mains. Cette bactérie peut provoquer des infections urinaires, des pneumonies, des septicémies et des infections nosocomiales. Le problème est que cette bactérie est multi résistante aux antibiotiques et « peut ainsi induire des infections difficiles à traiter et être source d’impasses thérapeutiques », explique L’Institut de Veille Sanitaire, (IVS). « La situation est sous contrôle. Le cas est isolé », se contente de dire ce vendredi matin le Centre de Coordination et de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CCLIN).

Actuellement, 27 patients « contacts », c'est-à-dire hospitalisés pendant la même période que le patient décédé, sont toujours placés en quarantaine et regroupés dans les services « pneumologie » et « soins intensifs de cardiologie » de l’hôpital de Gap. « Il est nécessaire pour ces patients contacts de réaliser un dépistage digestif, trois prélèvements à une semaine d’intervalle. Les prélèvements sont en cours », avait indiqué, mardi soir, le docteur Colette Gerbier, médecin hygiéniste à l’hôpital de Gap.

Cependant, une seconde bactérie infectieuse a été découverte sur un second patient, confirmant ce matin une information de nos confrères du Dauphiné Libéré. Contacté par la radio Alpes 1, la direction du Centre Hospitalier Intercommunal des Alpes du Sud (CHICAS) a indiqué qu’il n’y avait aucun lien entre la mort du premier patient et cette EPC « La victime était en effet atteinte de pathologies lourdes. Elle est arrivée à l’hôpital dans un état proche de la fin de vie », explique Ludovic Voilmy, directeur-adjoint du CHICAS. De plus, cette EPC n’est pas une infection nosocomiale, c'est-à-dire que le patient n’a pas été contaminé à l’hôpital de Gap, précise la direction. « La victime était déjà infectée à son arrivée à l’hôpital », dit Mr Voilmy. L’hypothèse d’une infection après un voyage à l’étranger est également « écartée ».

« La souche est identique, mais le germe est différent. Il n’y a pas eu de transmission avec le premier patient décédé », assure Ludovic Voily. Des analyses ont été envoyées au Centre National de Référence de l’Institut Pasteur à Paris (CNR).