Alpes de Haute-Provence : les Mées, le choc

FAITS DIVERS / L’un des rochers des Pénitents des Mées s’est décroché de la falaise, emportant sur son passage trois maisons mais sans faire de victimes

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

C’est l’impensable qui s’est produit ce mardi aux Mées : l’un des pénitents s’est décroché de la montagne, emportant sur son passage trois maisons. Les conditions météorologiques de ces derniers jours ont certainement rendu une partie du terrain instable, c’est en tout cas ce qu’indiquait la préfecture des Alpes de Haute-Provence après ce drame, survenu peu après 16h.

 

Une 100aine de sapeurs-pompiers engagés sur place

Mais heureusement, seulement deux personnes ont été légèrement blessées. Une vingtaine de personnes a été évacuée de façon préventive, deux ont refusé. Une soixantaine de logements ont été évacués et visités par la 100aine de pompiers présents dans le périmètre de sécurité.

La décision a été prise de couper le gaz et l’électricité suite à l’éboulement, l’eau également dans le centre-bourg. 1.500 abonnés ont été concernés, la mairie a organisé le ravitaillement de la population. Le colonel Frédéric Pignaud est à la tête du SDIS 04.

 

« Concernant mon département, j’ai toujours une attention particulière », C. Castaner

 

Le SMUR et la Gendarmerie se sont aussi rendus sur place. Christophe Castaner le Ministre de l’intérieur était aux Mées en début de soirée.

 

« C’est incompréhensible, on a frôlé le pire », M. Bonzi

 

Sur place, l’adjointe au maire Marise Bonzi. Elle osait à peine croire le spectacle sous ses yeux.

 

Des témoins choqués, pris en charge par une cellule psychologique

L’image dans cette ruelle de Mées ressemble à une véritable scène après un séisme. Sur la droite, une maison grise avec l’un des immenses rochers des Pénitents qui s’est décroché et a vraisemblablement fini sa course juste à côté. À l'intérieur de la maison, il y avait les propriétaires, Jacques et Martine Brunet. Ils ont tout vu et surtout entendu.

Très choqués, ils ont été pris en charge par la cellule psychologique, c'est leur fils Stéphane qui raconte. 

 

« J’ai vu le carnage, j’ai vu que l’on n’avait plus d’appartement. Notre chien était à l’intérieur », Romaric

 

Il y a ceux qui étaient là et ceux qui auraient dû être là, comme Romaric et son amie. Cet après-midi de lundi, ils travaillaient. C’est à leur retour qu’ils ont découvert leur appartement dévasté, leur chien à l’intérieur. Le choc est tout aussi violent.

 

C’est aussi une 50aine de personnes qui a été accueillie ce mardi soir dans la salle mise à disposition par la commune dans le cadre de son plan communal de sauvegarde. Des psychologues de la cellule d’urgence médico-psychologique du SAMU 04 sont sur place. Le service de restauration des terrains en montagne (RTM) et le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema) procéderont ce mardi à l’étude du secteur. Le centre opérationnel départemental organisé en préfecture a été mis en veille à 20h15.

 

O. Milleville / C. Cava Michard