Alpes de Haute-Provence : urgences de Sisteron, la Mutualité Française monte au créneau

SANTÉ/ « L’absence de date précise quant à un retour à un fonctionnement 24H/24H laisse supposer que cette réorganisation temporaire pourrait se transformer en une étape avant la fermeture définitive du service des urgences de nuit de l’hôpital de Sisteron », Mutualité Française

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Alors qu’une nouvelle mobilisation a eu lieu ce lundi soir devant les urgences de Sisteron pour dire non à la fermeture des urgences la nuit, les Délégations Départementales des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes de la Mutualité Française appellent à une mobilisation citoyenne « exigeant des Pouvoirs Publics et de l’ARS qu’ils pallient à ce dysfonctionnement en procédant aux recrutements nécessaires afin de maintenir le service d’urgences de Sisteron. » Les délégations départementales rappellent que si la situation est annoncée comme « temporaire », la réorganisation ne prévoit pas « pour autant de date quant à un retour à la normale », « l’absence de date précise quant à un retour à un fonctionnement 24H/24H laisse supposer que cette réorganisation temporaire pourrait se transformer en une étape avant la fermeture définitive du service des urgences de nuit de l’hôpital de Sisteron ». Pour la Mutualité Française, « l’égal accès aux soins n’est pas respecté », elle se dit inquiète des conséquences, « surcharge des autres services d’urgences de nos deux départements » et « issues dramatiques pour les urgences vitales qui n’auraient pas pu être traitées dans les temps. »

Toujours dans ce dossier, notez que ce lundi, la députée des Alpes de Haute-Provence, Emmanuelle Fontaine Domeizel a rencontré, direction, et personnel des urgences. Elle prévoit une table ronde avec l’ARS, les directeurs des hôpitaux du Département, mais aussi l’Ordre des Médecins, l’Agence de Développement et le Conseil Départemental. Une annonce qui n’a pas manqué de faire réagir Daniel Spagnou, maire de Sisteron et Président de l’Association des Maires de France 04 qui regrette de ne pas avoir été invité alors qu’il « se bat depuis 40 ans pour cet hôpital ».

A. Vallauri