Alpes de Haute-Provence : la gestion du Département passée au crible par la chambre régionale des comptes

ÉCONOMIE / Elle recommande au Département de rester vigilant pour « préserver ses équilibres financiers », « les dépenses de fonctionnement ayant augmenté deux fois plus vite que les recettes. »

 

Alpes de Haute-Provence -

 

La gestion du Département des Alpes de Haute-Provence passée au crible par la chambre régionale des comptes Provence Alpes Côte d’Azur. Elle a rendu publiquement son rapport dans lequel elle souligne que le département est « vaste et peu peuplé » et qu’il nécessite un maillage territorial renforcé concernant la mise en œuvre des politiques publiques.

 

« Les dépenses de fonctionnement ayant augmenté deux fois plus vite que les recettes »

 

La chambre constate que la situation financière du département entre 2011 et 2016 « s’est dégradée ». Comme pour « toutes les collectivités », le département fait face à la baisse des dotations et à la hausse des dépenses sociales. Elles représentent 98 % de l’augmentation des dépenses de fonctionnement sur la période. La chambre recommande donc de poursuivre les efforts de réductions des dépenses de fonctionnement et limiter les investissements aux missions prioritaires, « le niveau d’investissement, de l’ordre de 50 M€, est 46 % supérieur à celui des départements de la même taille, ramené depuis 2015 à 40 M€. Ces investissements, financés par l’emprunt, ont fait passer la dette de 97 M€ à 138 M€ entre 2011 et 2016 »

 

Quelle gestion des collèges ?

En 2015, le Département comptait 19 collèges publics regroupant 6.828 collégiens. La chambre relève « les lacunes du département dans la connaissance de son patrimoine scolaire. Ce dernier ne dispose pas de documents présentant les investissements effectués par établissement, ni l’historique des bâtiments, leur état de vétusté et les travaux de rénovation ou encore d’adaptation à prévoir. » La chambre recommande au Département de se doter des outils de connaissance et de pilotage nécessaires.

 

Non-respect de la durée légale de travail :

Elle note que le non-respect de la durée légale du travail représente un coût d’1 M€ par an, soit l’équivalent de 31 agents. Le Président du Département des Alpes de Haute-Provence René Massette, se « félicite que ce contrôle ait permis de mettre en évidence la qualité de la gestion départementale (…) Les recommandations seront prises en compte dans les meilleurs délais ».

 

A. Vallauri