Alpes de Haute-Provence : un budget primitif « à l’équilibre » et avec « des efforts de gestion »

POLITIQUE / Sans passion ni débat, la séance plénière du Conseil Départemental s’est tenue ce vendredi matin. Une institution qui, les mois passant et les contraintes budgétaires imposées, ressemble de plus en plus à une simple chambre d’enregistrement.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Ce vendredi matin se tenait la séance plénière du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence, avec au cœur du débat la présentation du budget primitif du département. De débat il n’en sera pas question, chaque mois qui passe démontre un peu plus que l’institution devient une chambre d’enregistrement des délibérations et des actions portées par le département, sans possibilité d’ouverture à la discussion, tant les actions sont « contraintes par les exigences budgétaires » précise Jean-Christophe Pétrigny, 4ème vice-président du conseil départemental des Alpes de Haute-Provence, délégué aux finances.

 

Un budget primitif « à l’équilibre » et avec « des efforts de gestion »

S’inscrivant dans « le projet du budget précédent », Jean-Christophe Pétrigny a défendu « la poursuite des efforts de gestion », avec un équilibre en fonctionnement « atteint sans difficulté majeure », permettant de respecter le plafonnement imposé par la contractualisation imposé par l’État. Un respect des engagements qui en revanche contraint le Département dans les investissements à venir, et obligera, à terme, à se désengager des compétences non obligatoires du Département :

Un budget approuvé par 23 voix pour et 7 abstentions

Outre les 19 conseillers départementaux de la majorité, les élus du canton d’Oraison, Serge Sardella et Guylaine Lefebvre (indépendants) ainsi que les élus du canton de Seyne, Jean-Yves Roux et Évelyne Faure (apparentés LREM) ont voté le budget. « Un budget socialiste » pour le sénateur (DVG) Jean-Yves Roux. « Un budget du président socialiste [René Massette] avec une vision de gauche. Dans la ligne du travail réalisé par Gilbert Sauvan. »

De son côté le groupe d’opposition La République En Marche s’est abstenu dans ce vote comme l’explique Sophie Balasse, co-présidente du groupe, qui dénonce un budget sans « ambition politique » et « sans audace » :

Notez enfin que le Conseil Départemental a voté à l’unanimité une motion de soutien, à l’initiative de Jean-Yves Roux, pour rappeler le rôle essentiel des sapeurs-pompiers de France. Des pompiers inquiets face à la perspective de ne plus pouvoir exercer leur métier dans les mêmes conditions en cas de transposition stricte de la directive européenne sur le temps de travail qui limite ce dernier à 48h hebdomadaire et l’impossibilité de recourir à l’emploi permanent de sapeurs-pompiers professionnels pour garantir la même qualité de service, pour pallier les effets immédiats de cette transposition.

Les élus qui demandent au gouvernement, par cette motion, de prendre l’initiative d’une saisine de la commission européenne pour « préserver le statut des sapeurs-pompiers volontaires » dans notre dispositif de secours et leur permettre de concilier leur vie professionnelle et leur engagement citoyen. Ainsi que de préserver « le modèle français de sécurité civile » qui permet la coexistence des sapeurs-pompiers professionnels et des volontaires et qui « fait tous les jours preuve de son efficacité pour sauver des vies. »

 

A.Cam