Alpes de Haute-Provence : traité de libre-échange avec le Canada, la France Insoumise 04 « exige un référendum »

TRIBUNE / Alpes 1 ouvre sa Tribune aux élus et acteurs socio-économiques des Alpes du Sud. Aujourd’hui, Claude Testanière et Léo Walter, pour la France Insoumise des Alpes de Haute-Provence.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

La France Insoumise des Alpes de Haute-Provence, par les voix de Claude Testanière et Léo Walter, ramène le débat autour du traité de libre-échange avec le Canada (CETA) au centre de l’actualité. Demandant un référendum et appelant tous les adhérents et sympathisants a participé à une table ronde organisée à Volx le 7 avril 2018, avec la présence de parlementaires et de représentants agricoles.

 

« Le CETA présente un danger immédiat et gravissime pour les normes sociales, sanitaires et environnementales »

« Le 1er février 2018, le groupe parlementaire de la France Insoumise présentait, dans le cadre de sa ‘ niche parlementaire ‘, une ‘ Proposition de résolution sur l’importance démocratique de l’utilisation de la voie référendaire pour la ratification du traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada ‘. Dans un communiqué, Clémentine Autain et Mathilde Panot (deux des trois députées porteuses de ce projet de loi), soulignaient que ‘ ce traité de libre-échange nouvelle génération entre l’Union européenne et le Canada [contenait] des mesures majeures pour notre quotidien, touchant notamment à la santé, l’environnement, l’agriculture ou encore les services publics. Or, il a été négocié dans le plus grand secret. Pire, depuis le 21 septembre dernier, (…) le CETA est tranquillement entré en application dite provisoire. Près de 90% des mesures prévues dans ce traité sont depuis appliqués, sans que les Français n’en aient entendu parler, et sans l’aval des Parlements nationaux ! Où est la souveraineté ? Nous assistons à un véritable coup d’État démocratique. ‘

Cette proposition de résolution, qui ne proposait pourtant rien de plus que de demander au peuple français de trancher sur cette question essentielle, a été sèchement rejetée (sans même faire l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale !) par la majorité LREM, avec la complicité passive des députés du Parti Socialiste, qui se sont abstenus.

Le CETA, c’est le cheval de Troie du TAFTA (dont les négociations sont fort heureusement – mais seulement pour le moment – suspendues), ce traité UE-USA dénoncé depuis 2009 par Jean-Luc Mélenchon. La plupart des multinationales américaines, qui comptaient sur le TAFTA pour imposer leur loi aux États européens, vont pouvoir le faire par le biais de leurs filiales canadiennes.

Les militants de la France Insoumise des Alpes de Haute Provence considèrent que le CETA présente un danger immédiat et gravissime pour les normes sociales, sanitaires et environnementales déjà mises à mal dans le cadre des traités européens. Il signe de plus la mort de la transition écologique que nous appelons de nos voeux. Ce traité est également – et peut-être avant tout – une menace pour la démocratie : non seulement il s’applique dès maintenant sans avoir été voté ; mais il prévoit la mise en place de tribunaux arbitraux privés, permettant aux multinationales (et uniquement à elles !) de porter plainte contre un état ou une collectivité locale qui prendrait des décisions contraires à ce qu’elles considèrent comme leur ‘ droit ‘ à faire des profits. Cela rendrait impossible toute action politique : aucune régie publique de l’eau, aucun service public, aucune décision écologiquement responsable ne pourrait résister aux exigences des financiers.

La France Insoumise 04 prend donc tout naturellement sa place au sein du collectif Stop-CETA 04, et appelle tous ses adhérents et sympathisants à participer à la table ronde organisée à Volx le 7 avril 2018, en présence de Mathilde Panot (députée France Insoumise du Val de Marne), Laurent Pinatel (porte-parole de la Confédération Paysanne), Frédéric Viale (membre de la commission libre-échange d’ATTAC) et Marie-Christine Vergiat (députée européenne du Front de Gauche). CETA nous de choisir : exigeons un référendum ! »