Alpes de Haute-Provence : une police de sécurité du quotidien à Forcalquier en 2019

SOCIÉTÉ / Suite aux annonces du ministre de l’Intérieur, le préfet des Alpes de Haute-Provence, Bernard Guérin annonce la création d’un groupe de contact au sein de la compagnie de gendarmerie de Forcalquier d’ici l’année 2019.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Même si le concept n’est pas sans rappeler la police de proximité mise en place sous le gouvernement de Lionel Jospin, en 1998, et abandonnée cinq ans plus tard par Nicolas Sarkozy, jeudi dernier, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb assurait que le dispositif n'avait rien à voir avec celui mis en place sous la gauche plurielle. Selon la place Beauvau, la Police de Sécurité du Quotidien (PSQ), ne sera pas « le retour pur et simple à la police de proximité. »

Si à cette heure il est difficile de faire la différence sur l’intention entre les deux, Bernard Guérin, préfet des Alpes de Haute-Provence en précise les cinq « grands objectifs ».

Une police « sur-mesure » qui apportera à chaque territoire « la réponse la plus adaptée pour restaurer la tranquillité ». Connectée pour plus « d’efficacité et plus de facilité » avec des agents « mieux équipés et mieux protégés » qui travailleront avec « tous avec les acteurs, publics ou privés, travaillant ensemble et pas côte à côte. »

 

Une police recentrée sur ses missions premières.

Ces objectifs se déclineront à travers les axes suivants : la réforme de la procédure pénale, la simplification des procédures avec l’allégement de tâches administratives, transferts de missions, mutualisations. La dématérialisation des procédures, la forfaitisation, le renforcement de la protection des forces de l’ordre. L’amélioration de la conduite des interventions avec le renforcement de la formation, accompagnement professionnel.

 

Un groupe de contact mis en place à Forcalquier d’ici 2019

Le déploiement de la PSQ devra s’effectuer en trois vagues : 15 quartiers en 2018, 15 autres en 2019 et 30 fin 2020 1.300 effectifs supplémentaires « dédiés » seront recrutés « sur profil » par les chefs de service localement. Si sur la carte du ministre de l’Intérieur, aucune annonce ne concernait les Alpes du Sud, Bernard Guérin, annonce tout de même la création d’un groupe de contact au sein de la compagnie de gendarmerie de Forcalquier d’ici l’année 2019. « Ce dispositif permettra de renforcer la qualité de la relation qu’entretiennent les gendarmes avec les élus et la population. »

Une initiative et un choix qui fait suite à une concertation locale, issue de 20 ateliers qui se sont déroulés sur l’ensemble du département durant le mois de novembre réunissant les forces de sécurité et l’ensemble des acteurs concernés.