Alpes de Haute-Provence : « la nouvelle Assemblée nationale a adopté deux grands textes » D.Bagarry

POLITIQUE / La députée des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry, défend le travail de l’Assemblée nationale effectué durant la dernière session extraordinaire, et tente de désamorcer une rentrée sociale contre la réforme du code du travail déjà promise par les syndicats

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

De retour dans sa circonscription et loin de l’hémicycle parisien, la toute nouvelle députée (LREM) de la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry, défend le vote de la majorité parlementaire à l’Assemblée, tout en tentant de désamorcer une rentrée sociale contre la réforme du code du travail déjà promise par les syndicats. D'ores et déjà la CGT a appelé à une manifestation le 12 septembre prochain.

Pour le syndicat, ce projet de loi est « pire que la précédente » loi travail El-Khomri, qui avait été combattue dans la rue durant plusieurs mois. Le député et chef de file de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, appelle de son côté les Français à un grand rassemblement national le 23 septembre à Paris contre un « coup d'État social », deux jours avant la publication des ordonnances au Journal Officiel.

 

« Deux textes qui visent à renforcer le dialogue social et à restaurer le lien de confiance entre citoyens et élus »

Concernant la réforme du code du travail, Delphine Bagarry estime qu’avec le vote de l’Assemblée du 1er août, autorisant le gouvernement à « prendre par ordonnances les mesures pour le renforcement du dialogue social », celui-ci pourra « à l’issue d’une concertation avec les partenaires sociaux, mettre en œuvre une réforme du code du travail qui permettra aux salariés et aux chefs d’entreprise de disposer d’un cadre de négociation clarifié. » Une réforme qui « sera plus adaptée pour garantir les droits des travailleurs tout en mettant en œuvre des espaces de négociation pertinents au sein des entreprises pour permettre à celle-ci de se fortifier. C’est une réforme d’équilibre qui est là pour favoriser l’emploi et la compétitivité des entreprises françaises. »

Autre satisfaction pour l’élue, le vote pour la confiance dans la vie politique. « Concernant les dispositions qui pouvaient jeter un doute, semer le trouble et poser des questions sur la probité des élus, nous les avons supprimées », insiste la députée. Rappelant que cette même loi maintient la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de conserver une activité professionnelle. « Cette dernière est pour certains d’entre nous un ancrage dans le réel : être députée et médecin me permet d’avoir une connaissance unique des problématiques qui touchent notre territoire. »

 

Défense d’une députée face à un président mal aimé

Une analyse qui tombe à l’issue des 100 premiers jours de mandat du président de la République Emmanuel Macron, malmené dans l’opinion. Selon un sondage Ifop publié vendredi dernier, seulement 36 % des Français se disent satisfaits de l’action du chef de l’État, bien loin des 62 % au tout début de son mandat.

 

 

Un exercice de défense de la députée envers l’action de l’exécutif, dans lequel elle omet un autre dossier qui risque de faire parler à la rentrée : la rédaction du budget 2018. Il devrait être marqué par des coups de rabots déjà esquissés par le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin cet été. Un bouclage de ce budget qui s’annonce plus difficile que celui de 2017 pour atteindre un déficit public de 2,7%. Ainsi, le gouvernement vise 20 milliards d'euros d'économies en 2018.

Un service après vote qui devrait être défendu par un autre député des Alpes du Sud, celui de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, et rapporteur général de la commission des finances, Joël Giraud.